Essais en Macroéconomie et Marché du Travail
Auteur / Autrice : | Miren Azkarate-Askasua |
Direction : | Christian Hellwig |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 30/09/2020 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Toulouse Sciences Économiques |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : TSE-R (Toulouse) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de thèse est composé de trois chapitres traitant du marché du travail et de macroéconomie avec une emphase particulière sur le pouvoir du marché et la détermination des salaires. Dans le premier chapitre, Miguel Zerecero et moi étudions les effets du pouvoir du marché des employeurs et les syndicats sur l’efficience et le bien-être. Nous utilisons des données du secteur de la production industrielle française pour documenter premièrement la relation négative entre concentration d’emploi avec les salaires et la partie de la valeur ajoutée qui va au paiement du travail. Au niveau micro, nous identifions les effets de la concentration d’emploi grâce à un choc de licenciement aux compétiteurs. À la suite nous construisons un modèle de négociations en équilibre général avec pouvoir de marché des employeurs et les syndicats. Ce modèle délivre des wedges structurelles hétérogènes à travers des entreprises que génère potentiellement une mis-allocation des ressources. Nous proposons une estimation qu’identifie séparément chaque source de pouvoir du marché au marché de travail. En outre nous permettons que les paramètres soient flexibles à travers des secteurs ce qui contribue à l’hétérogénéité des wedges. Nous montrons que l’observation des salaires et niveau d’emploi est suffisant pour calculer des contrefactuelles relatives à la base. Nous évaluons le coût des distorsions du marché du travail. Éliminer le pouvoir du marché des employeurs et les syndicats augmente la production en 1.6% et la partie qui va au paiement de la main d’œuvre en 21 points pourcentuelles ce qui signifie une augmentation significative du bien-être des salariés. La mobilité géographique est la clé pour réaliser les gains de la compétition. Dans le second chapitre, Miguel Zerecero et moi proposons une méthode de correction de biais qui apparait dans les estimations des formes quadratiques des paramètres de modèles linéaires. Ce biais de faible échantillonnage apparait quand nous voulons faire une décomposition de variance comme par exemple pour décomposer les sources des inégalités salariales. Quand le nombre de variables indépendantes est grand, le calcul direct du biais n’est pas faisable. Nous proposons une méthode de bootstrap pour corriger le biais. Notre méthode s’adapte à différentes hypothèses de la structure des erreurs comme heteroscdecasticité et autocorrélation. Nous pouvons corriger le biais de plusieurs formes quadratiques d’un modèle linéaire sans augmenter le coût des calculs. Nous montrons à travers de simulations de Monte Carlo que notre procédure de bootstrap effectivement corrige le biais et nous le comparons à d’autres méthodes de la littérature. Nous misons en application notre méthode avec des données administratives françaises pour faire une décomposition de la variance des salaires avec effets fixes de travailleur et entreprise. Nous trouvons que les effets de personne et entreprise sont moins importants une fois nous avons corrigé pour le biais. Dans le dernier chapitre, j’étudie l’effet des collègues au lieu de travail. En particulier, comment collègues potentielles déterminent l’emplacement et les salaires futures des travailleurs. Je démêle empiriquement entre les effets d’apprentissage et réseau. De la même façon que la littérature je documente l’importance de l’apprentissage pour les plus jeunes qui n’ont pas eu le temps de former leur réseau. Je propose un modèle structural pour comprendre les mécanismes d’apprentissage. Le but est de quantifier l’effet de l’apprentissage des collègues sur l’allocation entre firmes, l’allocation géographique et l’augmentation des inégalités salariales à travers des entreprises.