Les dominés dans l'ecclesia carolingienne
Auteur / Autrice : | Marie Trommer |
Direction : | Benoît-Michel Tock, Hans-Werner Goetz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire médiévale |
Date : | Soutenance le 13/01/2020 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Universität Hamburg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Arts, civilisation et histoire de l'Europe (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Geneviève Bührer-Thierry |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas L. Zotz, Philippe Depreux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Geneviève Bührer-Thierry, Cécile Treffort |
Mots clés
Résumé
Le salut des dominés est un enjeu majeur pour l’ecclesia carolingienne, conçue comme l’ensemble des sujets chrétiens du souverain. Toutefois, malgré le souci des pauvres et l’égalité proclamés par l’Église, les hiérarchies temporelles persistent, et les dominés sont l’objet de préjugés de la part de l’aristocratie, dont les prélats font souvent partie. Le trouble à l’ordre social, institué par Dieu lui-même, représente un grave péché, et les dominés sont priés d’obéir et de se soumettre à leur condition. Les paroisses sont instituées comme cadre de salut mais surtout moyen de contrôle des fidèles, par la dîme, la pénitence ou encore l’excommunication, et l’Église s’impose comme médiatrice entre Dieu et les hommes. Pourtant, au niveau local, c’est plutôt un consensus qui s’établit entre le prêtre et les fidèles pour asseoir le christianisme. L’Église tolère une certaine hétérodoxie : elle inclut les fidèles par la correction et la pénitence plutôt que d’exclure les pécheurs. C’est dans ce cadre que se fait la christianisation, processus complexe mêlant de nombreux acteurs : élites laïques et ecclésiastiques, prêtres de paroisse, mais aussi simples fidèles.