Thèse soutenue

Aspects de l’imaginaire littéraire du désert à l’ère post-coloniale

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Auteur / Autrice : Karim Kattan
Direction : Jean-Marc Moura
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 09/10/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches en littérature et poétique comparées (Nanterre, Hauts-de-Seine) - Centre de recherches en littérature et poétique comparées (Nanterre, Hauts-de-Seine)
Jury : Président / Présidente : Mounira Chatti
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Moura, Mounira Chatti, Yolaine Parisot, Claudine Le Blanc, Carole Boidin
Rapporteurs / Rapporteuses : Mounira Chatti, Yolaine Parisot

Résumé

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La recherche qui suit se propose d’étudier certains aspects de l’imaginaire littéraire du désert dans des textes, principalement des romans, des domaines francophone, anglophone et arabophone. Objet polymorphe et polysémique, dont les définitions abondent et se contredisent, le désert concentre des projections et des imaginaires dont nous essayons de faire sens ici. Le désert est un paysage singulier qui émerge au bout d’une longue sédimentation des imaginaires. Ainsi, notre conception de ce paysage est tributaire de l’imaginaire du désert monastique médiéval, ainsi que des récits de voyage ou des textes religieux. Le désert est souvent présenté comme un espace des paradoxes, où se mêlent authenticité et artificialité, passé et avenir, réel et fiction. Nous tentons d’abord de comprendre comment la naissance littéraire du désert dans les récits de voyage du XIXe siècle a permis de faire apparaître certains thèmes et motifs récurrents. Ensuite, nous nous intéresserons à des œuvres qui ont trait, de près ou de loin, à l’espace méditerranéen ou à son imaginaire propre au cours de l’ère post-coloniale. Le désert est en effet un sujet éminemment politique. Il se situe, bien souvent, dans les espaces de la colonisation : il devient alors un hypotexte, auquel les écrivains vont répondre. En définitive, le désert en littérature n’est pas un état statique, ni une réalité géologique, mais plutôt un processus. Au lieu d’une définition illusoire du désert, nous avons tenté ici de voir ce qu’il permet aux écrivains qui s’en emparent. Dès lors, il apparaît comme le paysage de l’écriture et de la réécriture : il permet de réinventer les origines, de répondre au passé, de rêver des avenirs alternatifs et d’élaborer une parole du désert, un langage hybride pour dire l’indicible.