Thèse soutenue

Disparités de mortalité par causes en Amérique latine : l'hypothèse du «biais urbain»

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Auteur / Autrice : Jenny Garcia Arias
Direction : France MesléAline Désesquelles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance le 19/06/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de démographie (Paris). Centre de recherche (198.-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Grasland
Examinateurs / Examinatrices : France Meslé, Aline Désesquelles
Rapporteurs / Rapporteuses : Hiram Beltrán-Sánchez, Mark Montgomery

Résumé

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En 1977, Michael Lipton a présenté le concept de biais urbain comme cadre pour comprendre comment la plupart des politiques macroéconomique et microéconomique ont profité au surdéveloppement des zones urbaines et au sous développement des zones rurales. En Amérique latine, l'urbanisation et la baisse de la mortalité ont historiquement été positivement liées : la transition sanitaire dans la région a été amorcée dans les principales villes et s'est poursuivit plus rapidement dans les pays à urbanisation plus élevée. Cette recherche s'inscrit dans ce cadre et cherche des preuves sur : la persistance d'un avantage urbain dans la mortalité ; et des traces d'un « biais urbain » dans les schémas des causes de décès. En utilisant un échantillon de pays d'Amérique latine sur la période 2000-2010, j'applique des méthodes de décomposition de l'espérance de vie pour analyser les disparités dans les schémas de mortalité et les causes de décès lorsque les zones urbaines et rurales sont considérées séparément. En définissant l'urbain comme une catégorie de continuum au lieu d'un concept dichotomique, trois groupes spatiaux sont reconnaissables dans chaque pays. Les pays analysés sont le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Équateur, le Mexique, le Pérou et le Venezuela. Les résultats indiquent que l'avantage urbain est persistant et que les écarts de mortalité entre les zones rurales et urbaines ont toujours favorisé les villes. Cet avantage urbain en matière de mortalité résulte de la baisse des taux de de décès par cause qui se prêtent à des interventions primaires rendues possibles par l'existence d'infrastructures publiques de base ainsi que par la fourniture de biens et services de base.