Thèse soutenue

Trois essais en économie monétaire et financière

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sandra Daudignon
Direction : Hubert Kempf
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 07/12/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Wigniolle
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Kempf, Alberto Martin, Nuno Coimbra, Julien Matheron
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Ragot, Jean-Stéphane Mésonnier

Résumé

FR  |  
EN

Le premier chapitre analyse l'impact de la compensation centrale des swaps, obligatoire depuis 2013, sur l'activité de dérivés des banques américaines. Une partie des banques traitées, c'est-à-dire des banques qui ne sont pas éligibles à la « end-user exception », réallouent leur portefeuille en substituant les options de taux d'intérêt OTC aux swaps de taux d'intérêt OTC. Cela suggère que ces banques pourraient se livrer à un arbitrage réglementaire. Le deuxième chapitre incorpore un taux d'intérêt naturel avec tendance stochastique dans un modèle nouveau keynésien et étudie comment cela modifie la politique monétaire optimale. Il montre que des augmentations systématiques du taux d'inflation optimal se justifient en réponse à des chocs négatifs sur le niveau de long terme du taux naturel, une fois que celui-ci passe en dessous de 1 \%. Néanmoins, une règle qui cible un niveau des prix constant continue de fournir une bonne approximation de la politique optimale, tant que le niveau de long terme du taux naturel reste positif. Le troisième chapitre étudie le lien entre l'incertitude microéconomique, définie comme la dispersion des niveaux de productivité idiosyncratique, et l'allocation du crédit entre les firmes. Il analyse l'équilibre d'un marché de la dette garantie où les banques et les investisseurs financiers interagissent en présence de sélection adverse et signalement. Le modèle prédit qu'une augmentation de l'incertitude micro peut générer un changement du régime d'information et se traduire par une contraction du crédit. Dans ce cas, une forte incertitude micro rétablit l'allocation optimale, car les banques ne financent que des projets de bonne qualité.