Thèse soutenue

Nouvelle approche pour lien série en technologie FD-SOI 28 nm CMOS avancée et au-delà

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Auteur / Autrice : Mohammed Tmimi
Direction : Philippe GalyPhilippe Ferrari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanoélectronique et nanotechnologie
Date : Soutenance le 16/12/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de radio-fréquence et d'intégration de circuits (Grenoble) (2018-....)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Bourdel
Examinateurs / Examinatrices : Andrea Mazzanti, Anne-Laure Billabert, Stefano D'Amico, Jean-Marc Duchamp
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Baptiste Begueret, Andrea Mazzanti

Résumé

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Dans le cadre de l’échange massif de données numériques, la solution du lien série est largement utilisée dans les systèmes électroniques. Dans ce cadre, il existe une course permanente pour accroître le débit de transfert de données. Notamment les efforts portent sur l’amélioration de l’efficacité énergétique du système et l’optimisation des canaux de transmission. Cependant la contrainte physique du canal de transmission est une donnée majeure dans cette approche de transmission de données à haut débit.Les méthodes standard de transmission intra-puces point à point utilisent la bande de base, le délai de transmission dans cette bande se situe autour de 40 ps/mm, acceptable pour des distances courtes inférieures au mm. Or, pour un lien de quelques mm, la solution standard d’utiliser des routeurs n’est plus optimale quant à la consommation et au temps de transfert dus à la propagation du signal en bande de base. En conséquence, un changement de paradigme est nécessaire afin de réduire ce délai.Aujourd’hui, les recherches sont très actives concernant l’intégration monolithique de lien série, ce qui permet d’avoir une excellente base de concepts et de solutions. Dans la littérature, on note ainsi plusieurs solutions, la principale étant la transmission sans-fil intra-puces « wireless on-chip (WiNOC) », où des antennes intra-puces sont utilisées pour transmettre les données. On peut également noter l’utilisation de l’optoélectronique pour transmettre avec un délai minimal. Il en résulte un changement de processus.Dans ce travail, on vise les liens de quelques mm de long, où aucune des solutions précédentes n’est optimale, soit à cause du temps de propagation soit à cause de la complexité de l’implémentation due au changement du procédé. Cette solution est complémentaire aux solutions existantes et nous pensons qu’elle permet de résoudre certains de leurs problèmes et prolonger la durée de vie des architectures réseau sur puces (NoC) existantes.On investigue la transmission en bande millimétrique (à 60 GHz) où la vitesse de propagation du signal est autour de 1,5.10^8 m/s, impliquant un délai minimal (7 ps/mm). Par ailleurs, différentes modulations seront investiguées pour augmenter le débit et exploiter efficacement les bandes passantes disponibles à ces fréquences. On a choisi la modulation duobinaire pour son avantage en termes de compression du spectre, ce qui nous a permis de doubler le débit utilisé pour une même bande passante, ainsi que pour sa simplicité de modulation/démodulation. Dans notre cas, on utilise 5 GHz de bande pour transmettre un signal de 10 Gbps.Cette approche théorique a été modélisée pour ensuite la comparer aux différents systèmes à l’état de l’art ; un débit maximal de 14 Gbps a été atteint avec un taux d’erreur inférieur a 10^(-12) en simulation. Un démonstrateur sur silicium à 10 Gbps a été conçu sur la base de la technologie CMOS avancée 28 nm FD-SOI de STMicroelectronics. Le transmetteur, le récepteur ainsi que des lignes de propagation d’une longueur de 4.6 mm ont été implémentés, les résultats de mesures seront publiées dans de futurs travaux. Les simulations ont montré que nous avons atteint un débit plus élevé (au moins le double) que l’état de l’art, pour une surface plus faible et une efficacité énergétique comparable.Nous avons également proposé d'utiliser la même approche pour les canaux d’interposeurs afin de connecter des chiplets avec un délai minimal. Nous étudions son application pour un interposeur passif en silicium en technologie BiCMOS 130 nm, mais il peut également être utilisé pour les circuits actifs. Nous avons connecté deux puces en technologie 28 nm FD-SOI à une distance de 7 mm et obtenu un taux d’erreur binaire inférieur à 10^(-12) avec une latence de 7 ps / mm en simulation.