Théorie comptable de la monnaie et de la finance
Auteur / Autrice : | Maxime Izoulet |
Direction : | Jacques Sapir, Alberto Bagnai |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 23/10/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Ponsot |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Ponsot, Dany Lang, Hélène Clément-Pitiot, Jacob Soll | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-François Ponsot, Dany Lang |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse cherche à démontrer que l’invention de la comptabilité en partie double, à la fin du Moyen Age en Italie, est à l’origine de l’émergence de la monnaie de crédit moderne jusqu’à nos jours. En introduisant une nouvelle définition de la valeur, complète et efficace, la comptabilité en partie double a en effet permis le développement d’une boucle de rétroactions entre la circulation de créances et la croissance du profit, concept dont elle a fixé le sens. En se développant à travers les siècles à partir du commerce de marchandises, ce système de monnaie de crédit, d’abord parallèle à la monnaie officielle, s’est ensuite autonomisé lors de différents conflits guerriers, dans différents pays, quand sa convertibilité avec la monnaie officielle a été suspendue pour répondre aux besoins de financement des Etats. A partir de cette relecture de l’histoire de la monnaie, basée sur une théorie comptable de la valeur, cette thèse cherche ensuite à démontrer que les marchés financiers contemporains fonctionnent comme une monnaie de substitution, se développant en période de pénurie monétaire, et entretenant une relation causale négative avec l’inflation, comme le montrent de nombreux travaux économétriques.