Thèse soutenue

L'entraînement dynamique excentrique dans le cadre de la prise en charge du surpoids et de l'obésité : comparaison à l'entraînement concentrique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Valérie Julian
Direction : Ruddy RichardMartine Duclos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine
Date : Soutenance le 11/02/2020
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de nutrition humaine (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Bruno Chenuel
Examinateurs / Examinatrices : André Labbé, Béatrice Morio, David Thivel
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Chenuel, Nathalie Koulmann

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le traitement de l’obésité de l’adolescent repose sur des interventions multidisciplinaires associant activité physique et éducation nutritionnelle. Dans un objectif d’amélioration des prises en charge, les recherches cliniques tentent d’identifier les meilleures stratégies à intégrer au sein des programmes d’activité physique. L’entraînement dynamique excentrique (EXC) n’avait jamais été évalué jusqu’ici dans le cadre de l’obésité. La modalité de contraction EXC, qui génère un travail en allongement du muscle, est caractérisée par une grande puissance mécanique développée pour un faible coût métabolique ((V)´O2). Nous avons fait l’hypothèse que l’entraînement EXC induisait une réduction majorée de la masse grasse en comparaison à l’entraînement classique concentrique (CONC). Chez l’adolescent obèse, les 2 modalités d’entraînement ont été évaluées à même consommation d’oxygène ((V)´O2), à partir d'un modèle de pédalage sur ergocycle EXC versus CONC. La diminution d’IMC était similaire pour les 2 types d'intervention. En revanche, les bénéfices sur la masse grasse étaient supérieurs après entraînement EXC. De plus, l’entraînement EXC était plus efficace sur le gain de masse et de force musculaire, ainsi que sur la diminution d'insulinorésistance et l’amélioration de la qualité de vie. L'augmentation de la densité minérale osseuse était similaire pour les 2 modalités d'entraînement. Par ailleurs, l'entraînement EXC prévenait l'augmentation de la prise alimentaire observée en réponse aux prises en charge classiques. En complément, l’étude menée sur modèle murin a permis d’évaluer l’impact de l’entraînement EXC, en comparaison à l’entraînement CONC, non seulement à même (V)´O2 mais également à même puissance mécanique (mais (V)´O2 moindre en EXC), à partir d'un modèle de course en descente versus montée. Les résultats étaient concordants avec ceux retrouvés chez l’humain et démontraient en particulier que des gains favorables de composition corporelle pouvaient être obtenus en réalisant une activité physique EXC de faible demande métabolique. Ces résultats apparaissent prometteurs pour la mise en place de nouvelles stratégies à intégrer aux programmes de prise en charge de l’obésité.