Thèse soutenue

Le paradoxe énergétique américain

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Béatrice Mandon
Direction : Gelareh Yvard-Djahansouz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures anglaises, anglo-saxonnes et des pays anglophones : texte, imaginaire, societe
Date : Soutenance le 18/12/2020
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Patrimoines en Lettres et Langues (Angers)
Laboratoire : Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Patrimoines en Lettres et Langues
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Olivier Frayssé, Jean-Daniel Collomb, Mokhtar Ben Barka, Yves Figueiredo
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Frayssé, Jean-Daniel Collomb

Résumé

FR  |  
EN

De la première crise énergétique durant la présidence de Nixon, à la recherche de la «dominance énergétique » durant le mandat de Trump, cette thèse vise à décrypter la relation complexe et paradoxale des Américains à l’énergie. L’énergie en tant qu’enjeu politique national nait avec la question de la dépendance des États-Unis aux énergies fossiles. Au même moment, une conscience environnementale nationale émerge. L’énergie, tout comme l’environnement sont deux éléments intimement liés à l’identité américaine. La fin du consensus politique sur les enjeux environnementaux et la course aux énergies fossiles des États-Unis dans un contexte de dépendance énergétique et de risque de pic pétrolier, alimenté par la polarisation idéologique, a exclu progressivement les questions environnementales et climatiques des politiques énergétiques fédérales. Alors que la communauté internationale réclame l’exemplarité et le leadership américain dans la lutte contre le réchauffement climatique et que l’opinion publique américaine demeure attachée à la gestion de cette problématique,les institutions fédérales demeurent paradoxalement paralysées parles divisions partisanes.La dualité entre les enjeux économiques, énergétiques et climatiques, pourtant entrelacés, a certes, mené à une paralysie des politiques énergétiques fédérales. Cependant, le fédéralisme a conduit à une réponse différente. L’action des échelles infranationales de gouvernance quant à la gestion simultanée des enjeux climatiques et énergétiques illustre l’existence de multiples dynamiques autour de ces questions. Il s’agit de l’hypothèse centrale de cette thèse. L’essor des hydrocarbures de schiste, qui a conduit les États-Unis vers leur indépendance énergétique a été un catalyseur de la fracture entre les politiques fédérales et celles des échelles infranationales. Elle également conduit à une nouvelle forme d’activisme climatique. Le secteur privé, les communautés, les villes et les États fédérés redessinent de l’intérieur la politique énergétique ou plutôt les politiques énergétiques des États-Unis en y intégrant aussi bien les enjeux climatiques qu’économiques