Thèse soutenue

Portraits du soi de l’artiste ˸ Battling le ténébreux d’Alexandre Vialatte en traduction

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Auteur / Autrice : Frances Egan
Direction : Claire DavisonVéronique Duché-Gavet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 18/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec University of Melbourne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Clíona Ní Ríordáin-O'Mahony
Examinateurs / Examinatrices : Claire Davison, Véronique Duché-Gavet, Clíona Ní Ríordáin-O'Mahony, Helen Southworth, Chris Andrews, Larry Duffy, Isabelle Daunais
Rapporteurs / Rapporteuses : Helen Southworth, Chris Andrews

Résumé

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Alexandre Vialatte (1901-1971) se définissait de son vivant comme « notoirement méconnu ». Les ambiguïtés de l’écrivain-traducteur l’ont relégué en marge de la littérature française, mais elles suscitent de façon paradoxale une attention critique modeste aujourd’hui. Son premier roman Battling le ténébreux ou la mue périlleuse (1928) – roman d’apprentissage peu étudié et encore inédit en anglais – incarne parfaitement la qualité inclassable de l’auteur. Cette thèse se concentre sur le fait que Vialatte était traducteur ; elle avance l’hypothèse qu’une rencontre précaire entre les cultures française et allemande façonne Battling et, en parallèle, elle examine l’idée d’une identité « en traduction ». À ce titre, nous adoptons une « lecture traductionnelle » du texte où la pratique de la traduction (vers l’anglais) alimente une étude littéraire. En raison de la nature interdisciplinaire de la traduction, nous nous appuyons non seulement sur la traductologie, mais aussi sur la littérature comparée, la création littéraire et les études féministes, afin de donner corps à un espace polyphonique et créatif entre sujets et cultures. Notre analyse du texte porte sur la « mue périlleuse » du héros moderniste et s’organise autour de deux rencontres intersubjectives : tandis que le protagoniste du roman rencontre son objet de désir (une femme allemande) et se trouve déstabilisé, le traducteur rencontre l’écrivain pour problématiser le texte original. À travers ces deux affrontements, nous bouleversons les dichotomies de soi et autre, original et traduction, pour finalement imaginer une identité plurielle et éthique en traduction.