Thèse soutenue

De la mise à l’épreuve de l’alimentation par l’antibiorésistance au développement des concepts sans antibiotique et One Health ˸ publicisation et communication en France et aux États-Unis

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Auteur / Autrice : Estera-Tabita Badau
Direction : Jocelyne Arquembourg-MoreauAntoine Andremont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 20/05/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Communication, information, médias (Paris)
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Entreprise : Breizh Algae Olmix Groupe
Jury : Président / Présidente : Olivier Vandenberg
Examinateurs / Examinatrices : Jocelyne Arquembourg-Moreau, Antoine Andremont, Olivier Vandenberg, Laura Calabre, Marie-France Chambat-Houillon, Pi Nivall Collen, Nicolas Fortané, Jacques Walter

Résumé

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Dans une perspective comparative entre la France et les États-Unis, ce travail analyse le processus de publicisation des liens entre l’antibiorésistance et l’alimentation, ainsi que ses implications en termes de contribution au développement de la production appelée sans antibiotique et de l’approche One Health. En partant de la prise de conscience des conséquences de l’usage des antibiotiques dans l’élevage, la recherche s’inscrit dans une réflexion pragmatiste de constitution des problèmes publics et s’appuie sur un corpus hybride composé de documents publiés entre 1980 et 2016 (presse écrite, littérature institutionnelle et entretiens semi-directifs). La méthode développée s’enrichit des outils de textométrie issus de l’analyse de discours et s’intéresse à l’émergence des dénominations et des formules qui nomment le problème, ses causes et ses solutions. La comparaison montre que le processus de publicisation de liens entre l’antibiorésistance et l’alimentation dévoile une trajectoire opposée dans les deux pays. Dans le cas français, ce processus s’inscrit dans un schéma top-down et se caractérise par une publicisation tardive faisant suite aux démarches des instances sanitaires européennes et internationales. L’appropriation du problème par des associations de consommateurs, ainsi que l’investissement des acteurs agroalimentaires dans le développement de la production sans antibiotique, n’émergent que récemment. En revanche, aux États-Unis, ce processus s’inscrit dans un modèle bottom-up suite à la constitution d’un public d’organisations non gouvernementales autour du problème. Leur mobilisation a contribué significativement au développement de programmes d’élevage sans antibiotique ainsi qu’à la mise à l’agenda gouvernemental du problème et le lancement d’un plan national dans une approche One Health.