L'Augustin de François de Sales
Auteur / Autrice : | Thomas Gueydier |
Direction : | Hélène Michon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes |
Date : | Soutenance le 03/06/2019 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études supérieures de la Renaissance (Tours ; 1956-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul-Alexis Mellet |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Vallin, Stéphan Geonget, Marie-Anne Vannier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Vallin, François Trémolières |
Mots clés
Résumé
L’Augustin de François de Sales est un Augustin « digéré ». A la suite de Montaigne, l’évêque de Genève s’approprie, en effet, l’oeuvre du docteur de la grâce en toute liberté. Il l’intègre, plus précisément, au sein du triple dialogue qu’il entretient avec les protestants, les humanistes et les mystiques, au soir de la Renaissance, en opérant non seulement des rapprochements particulièrement attendus, après un siècle de querelles théologiques, mais aussi des ruptures franches et de multiples dépassements. Pour parvenir à une telle assimilation, l'auteur de l'Introduction à la vie dévote puise abondamment dans la tradition théologique et mystique, qui accorde une place centrale à l’évêque d’Hippone. Il prépare aussi les décennies à venir qui seront marquées par l’augustinisme littéraire des moralistes et la fameuse querelle du pur amour. Il va sans dire que cette proximité de François de Sales avec le pessimiste auteur de La Cité de Dieu renvoie de lui une image qui tranche avec l’optimisme auquel il est généralement associé.