Thèse soutenue

Recherches sur les charpentes dans l'architecture monumentale grecque du VIe au IVe siècle av. J.-C.

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Auteur / Autrice : Stéphane Lamouille
Direction : Jean-Marc LuceJean-Charles Moretti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Antiquité
Date : Soutenance le 23/11/2019
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Philippe Bernardi
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Luce, Jean-Charles Moretti, Manólīs Korrés, Anne Jacquemin, Sylvie Rougier-Blanc
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Bernardi, Manólīs Korrés

Mots clés

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Résumé

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Il ne subsiste aucun vestige direct des charpentes grecques et, bien souvent, l’état de conservation des blocs constitutifs des parties hautes des édifices est lacunaire. Ce constat conduit souvent à la reproduction du cadre interprétatif des charpentes antiques établi à la fin du XIXe siècle, opposant charpente grecque à empilement d’une part, et charpente romaine à ferme d’autre part. L’enjeu de cette thèse consiste à reconsidérer cette opposition binaire entre deux types de charpente. Afin de pallier le manque de vestiges archéologiques, d’autres pistes sont explorées. Les techniques utilisées dans la réalisation des charpentes ne sont pas toutes spécifiques à cet artisanat. Aussi, élargir le champ d’investigation à des activités connexes relevant de l’artisanat du bois comme, par exemple, la construction navale, permet de définir les contours d’un environnement technique dans lequel s’inscrit la charpente. Plusieurs traits caractéristiques de cet environnement technique ont été dégagés, parmi lesquels la maîtrise d’assemblages permettant la reprise d’efforts de traction, le recours à la triangulation des structures et un grand savoir-faire dans la taille des pièces de bois. À la suite de ce réexamen des connaissances pratiques et techniques des charpentiers grecs, une série d’études de cas est proposée, incluant l’arsenal du Pirée, les temples doriques de Sicile, le Parthénon, ainsi que le temple en calcaire et le temple d’Apollon du IVe siècle à Delphes. Les comptes de construction de ce dernier édifice, très riche concernant le matériau bois, font par ailleurs l’objet d’une analyse systématique. Enfin, sur le plan méthodologique, cette thèse aborde la question de la restitution des parties hautes. Le recours à la modélisation 3d et au calcul de structure permet de formuler des hypothèses neuves et d’en évaluer la pertinence dans un mouvement de va-et-vient entre les vestiges, les techniques et le comportement mécanique des charpentes. Les principaux résultats de cette thèse concernent la caractérisation de l’environnement technique dans lequel évoluent les charpentiers grecs des VIe et Ve siècle et conduisent à considérer comme pertinente l’hypothèse de l’existence de charpentes triangulées.