Thèse soutenue

Refroidissement de résonateurs mécaniques macroscopiques proche de leur état quantique fondamental

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Auteur / Autrice : Rémi Metzdorff
Direction : Pierre-François Cohadon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 23/07/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Kastler Brossel (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Agnès Maître
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Pinard
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Poizat, Rémy Battesti

Résumé

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Les développements considérables des dernières décennies pour améliorer les mesures interférométriques de petits déplacements ont notamment permis en 2015 l'observation du premier signal d'ondes gravitationnelles associé à la coalescence de deux trous noirs. Après avoir réduit les bruits d'origines classiques, la sensibilité de la génération actuelle d'interféromètres gravitationnels se retrouve limitée par le bruit quantique à l'origine de la limite quantique standard. L'objectif de cette thèse est de développer un système qui permette d'étudier ce bruit et qui vise à observer le bruit quantique de pression de radiation proche de la résonance mécanique d'un miroir mobile. Ce bruit étant très faible, il est d'abord nécessaire de refroidir le résonateur proche de son état quantique fondamental pour réduire le mouvement brownien du miroir qui masque habituellement le bruit quantique. Le défi de cette thèse repose sur l'utilisation de deux types de résonateurs macroscopiques avec des masses effectives de l'ordre de 100 µg (au-dessus de la masse de Planck (22 µg) qui marque habituellement la limite entre la description quantique et la description classique). On présente donc ici le refroidissement en cavité de ces résonateurs dans le cadre de l'optomécanique, d'abord à l'aide d'un cryostat à dilution, puis en utilisant le refroidissement par rétroaction avec la pression de radiation. On a ainsi pu obtenir un niveau moyen d’occupation thermique de 5,3 phonons pour un résonateur ayant une masse effective de 33,5 µg et de 55 phonons pour un autre type de résonateur encore plus massif (112 µg). Ces mesures sont soumises à de nombreuses difficultés expérimentales qui seront discutées.