Se changer en voix autre : fonctions de la métrique dans l'œuvre de Franco Fortini
Auteur / Autrice : | Andrea Agliozzo |
Direction : | Davide Luglio, Silvana Tamiozzo Goldmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes italiennes |
Date : | Soutenance le 25/03/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Università Ca' Foscari Venezia (Venise, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Littérature et culture italiennes (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paolo Giovannetti |
Examinateurs / Examinatrices : Silvia Contarini, Giuseppe Sangirardi, Emanuele Zinato | |
Rapporteur / Rapporteuse : Paolo Giovannetti, Stefano Colangelo |
Mots clés
Résumé
Cette recherche se propose d’étudier la notion de « métrique » au sein de l’œuvre poétique et critique de Franco Fortini. Ce concept fera l’objet d’une analyse esthétique croisée aux domaines de l’éthique et de la politique. Le travail s’articule autour des différentes significations des concepts de métrique et de biographie, un couple de concepts utilisé par Fortini comme titre d’un poème publié dans « Officina » en 1955 et lors d’une conférence présentée à Genève en 1980. Nous avons divisé notre recherche en trois parties. Dans la première partie, nous avons examiné les concepts clés du parcours poétique et intellectuel de Fortini – à savoir l’histoire, la littérature, la forme et la figure – analysés selon leurs significations respectives dans le parcours biographique de l’auteur. Dans la deuxième partie, nous avons ensuite analysé les essais sur la métrique publiés vers la fin des années cinquante, pour sonder le lien entre « liberté » et « nécessité » à la lumière de la dialectique entre individu et collectivité. Cette partie tisse aussi une comparaison entre la théorie du vers et la pratique de composition chez Pasolini, les Novissimi et Amelia Rosselli, et développe une étude anthropologique sur la relation entre le rythme et le mètre à partir de l’œuvre de Ernesto De Martino. La troisième et dernière partie, enfin, expose les limites d’une métrique conçue comme « mesure arithmétique », en approfondissant la réflexion sur la forme à la lumière de la critique du rythme d’Henri Meschonnic, comparée au travail de traduction de Fortini. L’étude de ce rapport nous a ainsi permis d’évaluer l’impact des modèles de Brecht et de Goethe sur le choix formel de l’auteur.