Thèse soutenue

Essais sur la négociation sectorielle

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Auteur / Autrice : Antoine Valtat
Direction : Pierre Cahuc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 24/10/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....)
Laboratoire : Centre de recherche en économie et statistique (France)
Jury : Président / Présidente : Erwan Gautier
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Cahuc, Erwan Gautier, Pedro M.G. Martins, Franck Malherbet, Sébastien Roux
Rapporteurs / Rapporteuses : Pedro M.G. Martins

Mots clés

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Résumé

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Dans le premier chapitre, après une présentation des institutions responsables des négociations salariales en France, je me penche sur l'utilisation, par les grandes entreprises, des salaires planchers pour évincer la concurrence. En effet, les salaires négociés au niveau de l'industrie s'appliquent à l'ensemble des entreprises, qu'elles soient présentent lors des négociations ou non. Ce chapitre possède une partie théorique où il est montré que les plus grosses entreprises ont un intérêt à augmenter les salaires planchers, pour réduire le profit des plus petites entreprises, et ainsi récupérer leurs parts de marché. Par conséquent, plus les syndicats patronaux représentent les intérêts des grandes entreprises, plus le salaire négocié au niveau sectoriel est important. Cette prédiction est testée en utilisant des données françaises. L'utilisation d'une stratégie instrumentale permet de montrer que plus les entreprises négociant les salaires planchers sont grosses par rapport à la moyenne de l'industrie concernée, plus le salaire négocié est important.Dans le second chapitre, je regarde l'effet des négociations sectorielles sur l'innovation. J'utilise un modèle avec compétition monopolistique. Je trouve que, dans le cas d'une négociation salariale au niveau de l'industrie, les parties à la négociation prennent en compte le fait que l'augmentation du coût du travail va diminuer les investissements, de leurs concurrents. En effet, avec la négociation sectorielle, l'augmentation du salaire plancher implique que les revenus tirés d'une innovation diminuent. Cette baisse des investissements permet aux entreprises dominantes de sécuriser leur place, ce qui possède un effet négatif sur l'innovation et la croissance.Dans le dernier chapitre, je trouve que la compétition internationale réduit l'importance des effets mis en avant précédemment. En effet, les négociations sectorielles permettent aux entreprises dominantes de former des accords collusifs. Cependant, les entreprises étrangères du même secteur ne sont pas sujettes à ces accords salariaux. Cela vient donc empêcher la mise en place de ces effets de cartel. Ce chapitre est basé sur un modèle de type Melitz. De plus, des donnés sur les salaires négociés en France sont utilisées. L'augmentation des échanges avec la Chine est utilisée comme un choc exogène. Il est prouvé que cela réduit la rente extraite lors des accords de branche.