Thèse soutenue

Essais sur les effets redistributifs du salaire minimum

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Auteur / Autrice : Claire Montialoux
Direction : Bruno Crépon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 01/07/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en économie et statistique (France)
établissement opérateur d'inscription : École nationale de la statistique et de l'administration économique (Palaiseau, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Benoit Schmutz
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Crépon, Benoit Schmutz, Pierre Cahuc, Eve Caroli, David Card, Hilary Hoynes
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Cahuc, Eve Caroli

Résumé

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Cette thèse analyse les effets redistributifs du salaire minimum. Le premier chapitre montre que l’introduction du salaire minimum en 1967 dans un certain nombre de secteurs de l’économie qui en étaient exclus jusqu’alors peut expliquer plus de 20% de la réduction des inégalités entre Blancs et Noir-Américains dans les années 1960 et le début des années 1970 aux États-Unis – la seule période (depuis la seconde guerre mondiale) au cours de laquelle les inégalités raciales sur le marché du travail ont diminué. Cette réforme a eu un rôle aussi déterminant dans l’évolution des inégalités raciales que l’augmentation du nombre d’années d’études pour les Noir-Américains ou les lois contre la discrimination. Le deuxième chapitre de cette thèse est consacré à l’estimation de la transmission des augmentations de salaire minimum dans les prix des produits vendus dans les supermarchés américains.Une augmentation moyenne de 10% du salaire minimum se traduit par une augmentation de 0.2% dans les prix des supermarchés entre 2001 et 2012. Cette elasticité-prix est cohérente avec une tranmission de l’intégralité de l’augmentation des coûts du travail dans les prix de vente aux consommateurs. L’augmentation des prix des supermarchés réduit les gains de revenu nominaux liés à l’augmentation du salaire minimum entre de 3 à 12%, selon le niveau de revenu du ménage. Le troisième chapitre calibre un modèle du marché du travail qui permet de simuler les effets d’une augmentation du salaire minimum au niveau fédéral à 15 dollars d’ici 2024 aux États-Unis. Il s’agit de comparer les niveaux d’emploi obtenus si la réforme est adoptée aux niveaux d’emploi obtenu si la réforme n’est pas adoptée, et ce, selon les valeurs d’une série d’élasticités bien identifiées.