Thèse soutenue

Pierre Boulez et Stéphane Mallarmé : essai d’une herméneutique comparée

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Auteur / Autrice : Damien Bonnec
Direction : Antoine Bonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance le 28/11/2019
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Chouvel
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Ramaut-Chevassus, Pierre-Henry Frangne
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Chouvel, Anne Sauvagnargues

Résumé

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Amateur éclairé des belles-lettres, Pierre Boulez (1925-2016) s’est attaché, à plusieurs reprises, à mettre en musique quelques uns des auteurs les plus originaux de la littérature moderne. Beaucoup commenté, son rapport avec la poésie de Stéphane Mallarmé (1842-1898) s’est manifesté à plusieurs reprises, comme dans le cycle Pli selon pli - composé durant près de trois décennies - ou dans sa Troisième Sonate. Si la problématique dite de l’œuvre ouverte fut un aspect particulièrement abordé, l’influence du poète ne semble pourtant pas s’arrêter à une telle conception de la forme. Aussi, la référence à Mallarmé, n’ayant pas toujours été explicite, devra être recherchée dans des œuvres exemptes de tout traitement textuel. En effet, si le nombre d’œuvres bouléziennes ne font plus aucune allusion au poète, elles ne paraissent pas moins s’inscrire dans le sillage creusé par la rencontre avec la poétique mallarméenne. En dehors des questions relatives aux formes ouvertes, il s’agira de saisir ce qui, dans le dialogue du compositeur et du poète, se déploie. Pour ce faire, la présente thèse entend nouer un dialogue des plus féconds avec la pensée esthétique contemporaine. Prenant appui sur la philosophie française - Deleuze en tête - , il semble que des notions telles que le pli, la résonance ou le suspens soient alors en mesure de thématiser et d’approfondir l’étroite relation entre Boulez et Mallarmé.