Thèse soutenue

Le traitement institutionnel de la délinquance des jeunes filles mineures en France : une différenciation de genre ?

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Auteur / Autrice : Naye Dominique Iritie
Direction : Philip Milburn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 07/01/2019
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....) - Espaces et Sociétés
COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Jury : Président / Présidente : Philippe Mazereau
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Danic
Rapporteur / Rapporteuse : Clotilde Lemarchant, Zeynep Verda Irtis-Dabbagh

Résumé

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Cette thèse se situe dans un cadre théorique à la croisée de la sociologie du contrôle social de la délinquance juvénile et de celle du genre. Elle a pour objectif d’identifier les réponses des institutions publiques apportées à la délinquance des filles mineures. La méthode de recherche a consisté en une enquête de terrain dans l’agglomération de Grenoble, notamment à l’hôtel de police, au palais de justice, à l’unité éducative de milieu ouvert (UEMO) Nord et à l’établissement de placement éducatif et d’insertion (EPEI) de Corenc de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de l’Isère. Nous avons effectué des observations et conduit des entretiens auprès de divers professionnels du système pénal des mineurs (policiers, éducateurs et juge des enfants). Nos résultats montrent la surprotection des filles ; en effet, elles sont présélectionnées comme « mineures en danger » par la justice civile et, dans le circuit pénal, elles sont maintenues en situation de placement. Les résultats font également état de l’existence de représentations de genre de la délinquance des filles circulant dans le milieu pénal des mineurs. Leurs délits, leurs personnalités et également les modalités de leur prise en charge sont lus au prisme du genre. En définitive, la trame de la sélection pénale des filles mineures apparait genrée et renforce les figures judiciaires de la fille fragile à protéger et du garçon dangereux à « recadrer ».