Thèse soutenue

Conséquences de la stabilisation des G-quadruplex (G4) dans le génome humain ; une approche multi-omique

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Auteur / Autrice : Emilia Maria Puig Lombardi
Direction : José Arturo Londoño VallejoAlain Nicolas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génomique
Date : Soutenance le 17/09/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamique de l'information génétique : bases fondamentales et cancer (Paris ; 2009-....) - Dynamique de l'information génétique : bases fondamentales et cancer
établissement opérateur d'inscription : Institut Curie (Paris ; 1978-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Le Crom
Examinateurs / Examinatrices : José Arturo Londoño Vallejo, Alain Nicolas, Stéphane Le Crom, Marcel Tijsterman, Sara Richter, Marie-Paule Teulade-Fichou, Francesco Iorio, Gaëlle Lelandais
Rapporteurs / Rapporteuses : Marcel Tijsterman, Sara Richter

Résumé

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Les G-quadruplex (G4), structures secondaires pouvant être adoptées par les acides nucléiques, jouent des rôles biologiques dans de nombreux processus cellulaires : maintenance des télomères, réplication cellulaire et virale, réarrangements génomiques, réponse au dommages de l’ADN, régulation transcriptionnelle. Dans le génome humain, il existe une forte présence de séquences potentiellement capables de former des G4 et, en fonction des algorithmes de recherche utilisés pour les identifier in silico, le nombre de motifs est variable et peut atteindre plusieurs centaines de milliers. Récemment, le développement de ligands qui se lient spécifiquement aux G4 et sont capables de stabiliser ces structures, permettrait de moduler leur formation in vivo et donc d’étudier les processus biologiques associés et de développer des agents anti-cancéreux visant des proto-oncogènes.Des travaux menés dans notre unité, basés sur un modèle levure (insertion de la séquence du minisatellite humain CEB25 dans le génome de Saccharomyces cerevisiae), ont montré que les divers motifs G4 ne sont pas tous capables d’induire de l’instabilité génétique et qu’ils n’ont pas le même comportement vis-à-vis des ligands. En particulier, les G4 composés de boucles courtes - dits G4-L1, du type G3N1G3N1G3N1G3, sont beaucoup plus stables in vitro (Tm > 70°C) et corrélativement sont plus instables in vivo. Ces observations mènent à la question de comment ces motifs ‘à risque’ se forment in vivo, sont maintenus dans les génomes et comment ils évoluent. Pour aborder ces questions, nous avons mis au point et employé des approches expérimentales et bio-informatiques pour : (1) localiser, annoter et comparer les motifs G4-L1 dans le génome humain, en utilisant le génome de référence hg38 et les données du projet 1000 Génomes pour évaluer leur polymorphisme, ainsi qu’examiner leur maintien dans plus de 500 espèces ; (2) caractériser le potentiel mutagène des G-quadruplex par une approche de capture-NGS (séquençage à très haute profondeur), en utilisant diverses lignées cellulaires humaines traitées par des ligands de G4 (notamment, les ligands de la famille de PhenDC produits à l’Institut Curie) ; et (3) améliorer notre compréhension des rôles des G4 stables dans la transcription, en associant l'expression génique à la fréquence de motifs G4 canoniques présents autour des TSS, par des analyses combinées de génomique/traitements avec des ligands dans des cellules de fibrosarcome.