Thèse soutenue

Santé et pauvreté : essais sur le cas du Maroc

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Auteur / Autrice : Raphael Cottin
Direction : Philippe De VreyerChristophe Jalil Nordman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Economiques
Date : Soutenance le 18/06/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale SDOSE (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’Economie de Dauphine (Paris) - Laboratoire d'Economie de Dauphine / LEDa
établissement de préparation de la thèse : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe De Vreyer, Christophe Jalil Nordman, Josselin Thuilliez, François-Charles Wolff, Elise Huillery, Aomar Ibourk
Rapporteurs / Rapporteuses : Josselin Thuilliez, François-Charles Wolff

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse exploite une nouvelle source de données longitudinales sur les niveaux et les conditions de vie des ménages marocains en vue d’éclaircir les liens existants entre santé, protection sociale, et pauvreté, dans le cas du Maroc. Dans un premier temps, nous évaluons l’impact d’un programme national de gratuité des soins sur le recours aux soins et le poids financier des dépenses liées à la santé. En deuxième lieu, nous examinons comment les chocs de santé se répercutent sur la répartition de l’offre de santé au sein du ménage. Enfin, nous analysons les déterminants du sentiment de pauvreté au sein de la population marocaine, avec une attention particulière portée aux effets de comparaison. Les principaux résultats de ce travail sont que le programme de gratuité des soins a eu un impact positif de taille modérée sur l’accès aux soins en milieu rural, mais pas d’effet décelable en milieu urbain, ni sur les dépenses de santé. Nous montrons que les ménages marocains utilisent une gamme variée de mécanismes informels pour se protéger contre le risque financier lié à la santé ; en particulier, l’offre de travail féminine en milieu urbain réagit positivement à la maladie du chef de ménage. Enfin, nous trouvons que le sentiment de pauvreté est lié au niveau de vie moyen du groupe de référence du ménage, mais que cet effet varie en fonction de l’échelle géographique de ce groupe : le revenu moyen des voisins proches est lié négativement au sentiment de propre pauvreté, tandis que celui de la province de résidence est lié positivement à la pauvreté subjective.