Tandis que la mer se lève : essai pour une esthétique de la durée
Auteur / Autrice : | Angélica Maria Alves de Carvalho |
Direction : | Pascale Weber, Carlos Augusto Moreira da Nóbrega |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 31/05/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Universidade federal do Rio de Janeiro |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Etablissement d'accueil : Universidade federal do Rio de Janeiro. Escola de Belas Artes | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pascale Weber, Carlos Augusto Moreira da Nóbrega, Jean Delsaux, Dinah Cesare, Tania Feix-Hupé, Christine Douxami |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse est une recherche sur les pratiques artistiques relationnelles et somatiques en tant que rituels de connexion fondés sur la fragmentation et la rencontre - une expérience visant la réversibilité de l’être basé sur la fragmentation elle-même. La durée est considérée ici, du point de vue de Bachelard, comme construite dans des rythmes, créés par des rituels de coexistence distribués à travers divers médias - rituels où la pause et la présence du corps sont centrales. À la suite de la pensée de Wolfgang Pauli sur les idées de Jung à propos de la synchronicité, j’ai adopté les événements significatifs qui sont apparus au cours de cette recherche comme des connexions qui, agissant en tant qu’agent principal, produisent du temps en tant qu’agent secondaire. À travers ces connexions, j’ai dessiné une carte de mon déplacement géographique. La coexistence dans des maisons étrangères, leurs objets et leur environnement m’a fait questionner les limites de l’intimité et de l’identité. Dans le cadre de cette méthode, le voyage et l’insertion dans de nouveaux territoires ont conduit à la temporalité de l’intervalle (Tiberghien, 2016), notion adoptée comme une interruption et une opportunité pour une désorganisation temporelle, un déplacement dans lequel le temps se déroule dans l’espace. Cette fragmentation et la possibilité d’appréhension d’autres images du temps, de l’espace et de l’identité sont devenues une matière dans l’élaboration d’une esthétique de la durée. Dans cette voie, je porte les influences de Gaston Bachelard, Jacques Derrida, Jean Luc Nancy, Matthew Barney, Lygia Clark, Pascale Weber, parmi d’autres artistes et penseurs dont les œuvres évoquent la durée en tant que construction ou la présence du corps en contact avec l’autre.