Opérations à l'Interface culturelle : les Implications des questions culturelles dans la stratégie des operations
Auteur / Autrice : | Camila Lee Park |
Direction : | Valérie Weill, Maral Muratbekova-Touron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de Gestion |
Date : | Soutenance le 08/02/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Management Panthéon-Sorbonne (Paris ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ESCP Europe (2009-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Blandine Ageron, Ulrike Mayrhofer, Pierre-Xavier Meschi, Jose Machuca |
Rapporteur / Rapporteuse : Blandine Ageron, Ulrike Mayrhofer |
Mots clés
Résumé
Cette thèse explore l’influence des spécificités culturelles dans la formulation et la mise en œuvre de la stratégie des opérations. Plus spécifiquement, nous analysons de quelle manière les opérations sont adaptées pour répondre aux tensions entre homogénéisation et flexibilisation des pratiques et procédures de production à travers la prise en compte de différents facteurs culturels qui varient selon les contextes. Organisée autour de trois articles de recherche distincts mais complémentaires, la thèse explore la pertinence de dimensions considérées comme appropriés et – dans une certaine mesure – la ségrégation des cultures nationales pour des entreprises opérant dans des environnements internationaux. Ainsi, le premier article s’appuie sur quatre dimensions culturelles de Hofstede (la distance hiérarchique, l’individualisme vs le communautarisme, le contrôle de l’incertitude et l’orientation à long terme vs. court terme) et sur la base de données du projet global High Performance Manufacturing (HPM), pour évaluer l’impact des cultures brésilienne, chinoise, allemande, et sud-coréenne sur l’élaboration de la stratégie des opérations. A partir d’une approche confirmatoire, les résultats suggèrent que les cultures nationales exercent une influence significative sur les processus de la stratégie des opérations des entreprises.Le deuxième article analyse l’influence du jeitinho brésilien, un trait culturel considéré comme indigène au Brésil et influent sur les aspects les plus divers du fonctionnement et de l’organisation de la société brésilienne, dans les relations client-fournisseur. A l’aide d’une approche qualitative exploratoire, l’analyse des entretiens semi-structurés menés auprès de professionnels brésiliens suggère que les relations au sein de la « supply chain » sont effectivement influencées par ce trait culturel, qui peut avoir une connotation positive ou négative. Cette mise en lumière peut intéresser les entreprises opérant actuellement au Brésil ou celles qui ont l’intention de le faire dans le futur dans le cadre de leurs stratégies d’internationalisation. Enfin, le troisième article part des particularités que les cinéastes français apportent à leurs créations pour les exporter, et extrapole ces enseignements dans le cadre des relations internationales acheteur-fournisseur. A partir de là, une discussion s’engage sur les difficultés d'adaptation culturelle, ainsi que sur la valeur de la préservation culturelle et de l'originalité. Dans ce débat principal, des propositions sont formulées pour permettre une adaptation plus réussie des relations client-fournisseur aux cultures nationales. Ces résultats devraient être particulièrement utiles aux entreprises cherchant à étendre leurs activités à l’international et dans des contextes culturels variés.