L'impact des troubles du champ visuel sur les dynamiques spatio-temporelles de l'observation de scènes naturelles : analyses et modélisation
Auteur / Autrice : | Erwan David |
Direction : | Patrick Le Callet, Matthieu Perreira da Silva, Pierre Lebranchu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 28/11/2019 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques et sciences et technologies de l'information et de la communication (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes |
Jury : | Président / Présidente : Muriel Boucart |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Guyader, Christine Cavaro-Ménard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Guérin-Dugué, Pierre Kornprobst |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Comment l’attention visuelle est-elle dirigée par la vision centrale et périphérique? Nous étudions cette question en mesurant l’impact de pertes visuelles (scotome) sur les mouvements oculaires durant la visualisation libre de scènes naturelles. Nous simulons des scotomes sur écran et dans un casque de réalité virtuelle, dans une dernière expérimentation nous étudions des patients avec des troubles réels. Nous avons mis en place des analyses basées sur les statistiques globales et sur les séries temporelles (apprentissage machine) pour apprécier les dynamiques d’observation oculo-motrices. Nos principaux résultats concernent des profils de saccades bien distincts selon le type de scotome. La direction et la cible des saccades informent sur le déploiement de l’attention, par conséquent nos résultats traduisent des mécanismes attentionnels propres aux champs visuels. En particulier, ressortent une augmentation forte de saccades de retour en présence de scotomes centraux et de saccades en avant avec des scotomes périphériques. Ces résultats appuient la théorie de la segmentation fonctionnelle des champs visuels. En outre les scotomes impactent peu les mouvements de tête, nous argumentons que la tête a un rôle secondaire visant principalement à étendre le champ visuel. Une meilleure compréhension du rôle de la vision centrale et périphérique trouve des applications aussi bien cliniques qu’en sciences de l’information. Notamment, pour l’amélioration de modèles de prédiction du regard, mais aussi pour le développement d’outils d’assistance à la vision, de protocoles de remédiation et de réhabilitation, ou de tests de dépistage des défauts du champ visuel.