Thèse soutenue

De la ville industrielle à la ville désindustrielle : Analyse de la production socio-spatiale de deux territoires d'industrialisation ancienne (Givors et Terrenoire)
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Auteur / Autrice : Clémentine Périnaud
Direction : Georges Gay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie, Aménagement, Urbanisme
Date : Soutenance le 03/10/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Viviane Claude
Examinateurs / Examinatrices : Georges Gay, Viviane Claude, Simon Edelblutte, Emmanuel Bellanger, Laurent Coudroy de Lille
Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Edelblutte, Emmanuel Bellanger

Résumé

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Cette thèse observe le changement urbain de deux territoires d’industrialisation ancienne de l’ensemble métropolitain de Lyon-Saint-Etienne concernés par des processus contradictoires de dévalorisation/revalorisation : la petite ville de Givors à proximité de Lyon et le quartier de Terrenoire à Saint-Etienne.Nous interrogeons la production de singularités territoriales sous l’effet de choix de développement urbain spécifiques. Des imaginaires investissent l’action en aménagement, au travers de la formation par le pouvoir municipal de grands récits de transformation qui impriment leur marque sur le devenir de ces territoires. Le recours à la cartographie historique a permis de mettre en regard les évolutions urbaines et économiques de ces villes industrielles au XIXe et XXe siècle et les discours des acteurs locaux, pour mettre en évidence la durabilité des référentiels d’aménagement de ces villes industrielles. La situation actuelle de ces territoires urbains est interprétée à la fois du point de vue des représentations urbaines et des politiques envisagées. L’action municipale s’y déploie dans le refus partiel de l’héritage de l’industrie. La domination d’un discours de la rupture au nom de la revalorisation territoriale accompagne un mouvement de normalisation résidentielle et économique, qui s’effectue à partir d’une reprise ambivalente de figures historiquement inscrites au cœur de l’identité industrielle de ces localités, sans pour autant faire céder leur dévalorisation symbolique. La construction de ces nouveaux récits se heurte ainsi à la résistance à la fois matérielle et symbolique de la société industrielle héritée.