Aux environs de Lyon : les villégiatures de 1830 à 1940
Auteur / Autrice : | Jean-Samuel Rouveyrol |
Direction : | Claude-Isabelle Brelot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 29/03/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire d'études rurales (Lyon) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Luc Mayaud |
Examinateurs / Examinatrices : Monique de Saint Martin, Bertrand Goujon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Florence Bourillon, Natalie Petiteau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La villégiature aux portes de Lyon des années 1830 à 1940 prolonge la migration saisonnière des élites lyonnaises durant l’époque moderne et implique une large partie des bourgeois de la cité rhodanienne, qu’ils vivent de leurs rentes, de leurs compétences ou de leurs activités industrielles. Dans un premier temps, la thèse souligne cependant des ruptures avec l’époque antérieure : les modèles architecturaux deviennent plus riches et plus complexes, les domaines ont tendance à délaisser la logique productive tandis que la villégiature dans son ensemble est confrontée à l’urbanisation galopante de Lyon, entraînant disparitions de demeures, reculs ou adaptations au sein d’une banlieue résidentielle chic en constitution. L’étude pose ensuite la question de l’intérêt des familles bourgeoises à posséder une villégiature au milieu de divers domaines ruraux. Cadres appréciés de la vie familiale parce que proches de la ville et confortables, les villégiatures bourgeoises réinventent la vie de château aristocratique en la modernisant et constituent l’écrin champêtre d’une sociabilité moins formelle qu’en ville. La thèse se penche enfin sur l’impact des villégiateurs dans leur commune de résidence à l’échelle foncière, économique, politique et religieuse. Si la large possession foncière des citadins engendre une dépossession des locaux et une hausse des prix des terrains, la problématique du parasitisme bourgeois est contrebalancée par le nombre d’emplois créés sur place ainsi que par la stimulation de l’artisanat et du commerce local. L’hypothétique nuisance bourgeoise semble même contredite par le plébiscite électoral dont jouissent les bourgeois dans certains villages, même s’ils ne font pas partout l’unanimité.