Le devenir des patients transplantés hépatiques dans le cadre du carcinome hépatocellulaire au sein et au-delà des critères de Milan
Auteur / Autrice : | Mohamed Mourad |
Direction : | Christian Ducerf, Hossam Eldin Hassab |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie. Médecine et santé |
Date : | Soutenance le 08/11/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon en cotutelle avec Alexandria university (Alexandrie, Égypte ; 1952-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon |
établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Mabrut |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Ducerf, Hossam Eldin Hassab, Mohamed El Riwini, Emilie Grégoire | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Truant, Mircea Chirica |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le cancer du foie représente la quatrième cause de mortalité liée au cancer dans le monde. Bien qu’il s’agisse d’un traitement curatif, seuls 20% des patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire bénéficient d’un traitement chirurgical. Des critères de sélection dépendant des caractéristiques morphologiques tumorale ont déjà été mis en place pour sélectionner les patients ayant le meilleur résultat oncologique suite à une greffe de foie. Nous savons aujourd’hui que le CHC est une tumeur d’évolution insidieuse sur le long terme, son comportement biologique étant tout aussi difficile à prévoir que son évolution lésionnelle. De plus, en oncologie, se baser uniquement sur la morphologie tumorale peut être trompeur. Le CHC est une tumeur qui se développe dans la très grande majorité des cas sur un terrain cellulaire hépatique « pré-malin », ce qui représente, en plus de la lésion tumorale en elle-même, un deuxième facteur pronostic. Par la suite, l’évaluation du résultat oncologique est multifactorielle. Nous avons démontré dans notre étude que la radiothérapie conformationnelle en tant que traitement néoadjuvant avant la transplantation hépatique était capable d’obtenir des résultats oncologiques équivalents à ceux d’autres thérapies locorégionales traditionnelles dans un sous-groupe spécifique de patients à qui il était proposé un traitement systémique, selon les recommandations actuelles avec une durée de survie attendue de 10 mois. Nous avons également illustré les performances sous-optimales de notre modèle pronostique traditionnel sur des patients sélectionnés atteints de CHC non induite par le VHC. Avec l’essor des nouveaux agents antiviraux d’action direct, ce problème pourrait s'aggraver dans un proche avenir avec la baisse documentée du VHC et donc des CHC induits par ce virus. Nous avons également procédé à une analyse génétique dans le but d’évaluer le rôle que pourrait avoir la biologie moléculaire dans la prédiction de la récidive tumorale post-transplantation. Dans ce travail, nous étudions les valeurs prédictives de différents modèles pronostiques, à différentes étapes du traitement, pour estimer le taux de récurrence tumorale post-transplantation. Il a été prouvé que l’élargissement des critères de sélection en vue d’une transplantation pour un CHC donnait des résultats oncologiques satisfaisants. Le pronostic du CHC étant multifactoriels, des critères comme la morphologie tumorale, la génétique, et la cirrhose sous-jacente doivent tous être pris en compte dans l’orientation thérapeutique finale