Thèse soutenue

« Le droit d’exister ». Étude sur l’engagement anti-confessionnalisme dans le Liban d’après-guerre

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandra Kassir
Direction : Michel Wieviorka
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 21/06/2019
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Sari Hanafi
Examinateurs / Examinatrices : Sari Hanafi, Danièle Joly, Geoffrey Pleyers, Rana Jawad
Rapporteurs / Rapporteuses : Danièle Joly, Geoffrey Pleyers

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Si le système confessionnel semble s’imposer en dépit de ses déficiences, comme l’unique modèle viable de gouvernance au Liban, est-il pour autant indépassable ? Pour interroger de manière empirique la transformation potentielle d’un système qui perdure depuis l’établissement du Grand-Liban, cette étude est consacrée à l’engagement anti-confessionnalisme dans le Liban d’après-guerre. Elle retrace le développement de luttes longtemps invisibilisées et largement discréditées, puis interroge leur potentiel transformatif. Pour examiner des luttes menées à l’écart des partis politiques par de jeunes activistes qui aspirent à faire de la politique autrement, l’enquête s’est basée sur différentes méthodes qualitatives (des entretiens biographiques et semi-directifs, une observation participante et un moment d’intervention sociologique) et a privilégié une approche participative qui invite les militants et les militantes à porter un regard réflexif sur leur engagement. L’analyse met en lumière des luttes en mouvement qui se renouvellent en permanence mais se structurent autour des mêmes aspirations démocratiques. Elle montre comment les différents acteurs engagés dans la lutte contre le système confessionnel revendiquent une laïcité de reconnaissance, animés par un même désir d’exister comme sujets porteurs de droits universels. Démontrant que la pluralité confessionnelle ne constitue pas en soi une source de conflits, cette étude révèle comment les activistes anti-confessionnalisme contribuent à déconfessionnaliser le système par le bas et à redonner en dépit des grands défis auxquels ils sont confrontés, un nouveau souffle à la démocratie libanaise.