Thèse soutenue

Altération de pigments verts à base de cuivre dans des peintures de chevalet des XVe-XVIIe siècles : étude du mécanisme de brunissement de l’acétate de cuivre et du résinate de cuivre

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Auteur / Autrice : Marion Alter
Direction : Nadège Lubin-GermainFrançois Mirambet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie - Cergy
Date : Soutenance le 24/05/2019
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et ingénierie (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Chimie Biologique-LCB (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) - Centre de recherche et de restauration des musées de France
Fondation : Fondation des Sciences du Patrimoine
Jury : Président / Présidente : Ludovic Bellot-Gurlet
Examinateurs / Examinatrices : François Mirambet, Olivia Reinaud, Philippe Boutinaud, Nadège Lubin-Germain, Jean-Louis Hazemann, Anne-Solenn Le Hô
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivia Reinaud, Philippe Boutinaud

Résumé

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Les pigments verts à base de cuivre étaient très répandus en peinture de chevalet entre le XVe et le XVIIe siècle. En effet, l’acétate et le résinate de cuivre étaient fort appréciés à l’époque pour leurs qualités optiques. Malheureusement, il a été très vite remarqué que ces pigments se dégradent avec le temps, leur altération se manifestant sous la forme d’un brunissement de zones autrefois vertes.L’objet de cette thèse est ainsi l’étude de ce changement chromatique, dans le but d’aboutir à une meilleure compréhension du phénomène de brunissement qui touche les pigments verts à base de cuivre. Pour cela, une approche particulière a été adoptée, basée sur l’étude multi-analytique comparative de deux types d’échantillons : d’une part, des prélèvements de taille submillimétrique provenant d’œuvres historiques appartenant aux collections des musées de France ; et d’autre part des systèmes simplifiés, constitués du mélange entre le pigment et l’huile, préparés au laboratoire et soumis à différents traitements visant à reproduire le phénomène de brunissement.L’étude du corpus d’échantillons historiques a mené à considérer la lumière et le dioxygène atmosphérique comme des facteurs influençant la dégradation des verts au cuivre. L’analyse des deux types d’échantillons (historiques et systèmes modèles) par les spectroscopies de photoluminescence, vibrationnelles et d’absorption des rayons X a permis d’obtenir des résultats comparables, validant ainsi notre méthodologie.Le suivi, par combinaison des spectroscopies RPE et d’absorption UV-Visible, de l’évolution du complexe de cuivre au cours du brunissement des systèmes modèles a abouti à une proposition de mécanisme chimique dans lequel l’altération des pigments est due à l’action conjointe de la lumière et du dioxygène atmosphérique, avec la formation de complexes peroxo [CuII(CH3CO2)2O22-CuII] responsables du changement chromatique.