Thèse soutenue

Amplification de la fluorescence par diffusion multiple : une étude exploratoire vers des conditions biocompatibles

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Auteur / Autrice : Sylvain Bonnefond
Direction : Gian Luca LippiFrédéric Brau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 03/12/2019
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Institut de Physique de Nice - Institut de Physique de Nice
Jury : Président / Présidente : Ellen Van Obberghen-Schilling
Examinateurs / Examinatrices : Ellen Van Obberghen-Schilling, Antoine Delon, Martin Oheim, Nathalie Westbrook
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Delon, Martin Oheim

Résumé

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L’objet de cette thèse a consisté à mettre au point une méthode d’amplification de la fluorescence en utilisant la diffusion multiple (introduction de nanoparticules diélectriques, élastiques et passives) qui sera applicable sur des échantillons biologiques. Cela a nécessité de faire le lien entre le concept de laser biologique et de laser aléatoire pour une utilisation dans un régime amplifié, qui précède le régime laser, applicable aux marquages cellulaires et tissulaires. La génération d’une amplification passe par l’utilisation de diffuseurs (nanoparticules de dioxyde de titane dans ce travail) répartis de façon homogène. Il a fallu mettre au point des conditions de stabilisation colloïdale par adsorption de protéine (BSA) pour éviter l’agrégation des nanoparticules en tampons et milieux biologiques. Un montage optique a été mis au point pour exciter les fluorophores de façon reproductible, en évaluant précisément l’énergie de pompe et la réponse impulsionnelle de fluorescence, tout en optimisant la fenêtre d’observation pour limiter le photoblanchiment des fluorophores et la phototoxicité des cellules. Une première amplification stimulée a été montrée et validée avec une dispersion colloïdale dans une solution aqueuse homogène de FITC à une concentration de 200 µM. Cette expérience a prouvé qu’il est possible d’atteindre un gain de fluorescence jusqu’à 40 associé à une diminution de la largeur spectrale jusqu’à 5 nm, et une réduction globale de la durée de vie. La présence du processus d’émission stimulée dans l’amplification est confirmée par la corrélation entre la fluorescence et la concentration des nanoparticules ou l’énergie de pompe. Cette première démarche a été étendue à des concentrations de 2 et 20 µM pour lesquelles une saturation rapide du gain (respectivement ~ 10 et 20) a été constatée. Enfin une amplification a été montrée et validée sur des cellules en suspension marquées par la CFSE ou exprimant la GFP dans leur milieu de culture. Dans ces conditions une diminution du gain par rapport aux conditions précédentes a été constatée (jusqu’à 6 – 10 fois). L’explication de ce gain moindre a été explorée en testant les modifications des milieux sur l’amplification, et la présence d’une couche de BSA entourant les nanoparticules semble en être la cause car elle diminue probablement l’indice de réfraction effectif de la nanoparticule conduisant à une faible diffusion.