Thèse soutenue

Le tribunal de police de Marseille au XVIIIe siècle : pratiques de bureau et expériences de terrain

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Auteur / Autrice : Audrey Rosania
Direction : Brigitte Marin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 07/12/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche :  : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Vincent Milliot
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Vidoni, Céline Regnard, Darío G. Barriera
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Denys

Résumé

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La recherche s’inscrit dans le renouvellement d’une histoire de la police moderne attentive à la diversité des formes de maintien de l’ordre. Elle se propose de saisir les modalités pratiques de régulation sociale déployées sur la ville entre 1700 et 1789 par l’institution. Les pouvoirs de police des échevins marseillais remontent XIIIe et XIVe s., mais le tribunal est institutionnalisé en août 1700 avec le rachat des offices de police créés en 1699 par l’Etat central. Il est, dès lors et jusqu’aux débuts des troubles du printemps 1789, le principal garant de l’ordre urbain local « ordinaire ». Finalement peu profondément impactée sur le siècle par les transformations qui affectent le temps, le lieu et l’objet policier de l’étude, l’institution se caractérise par une permanence notable. Deux axes principaux ont guidé les questionnements. L’analyse de la production écrite, envisagée à la fois comme support de l’activité policière et pratique policière en elle-même. Inspirés par le récent archival turn, les enjeux ont été de saisir les conditions de production de ces « papiers de police », de leurs utilisations et de leur conservation. L’activité du tribunal ne se limitant pas à ces pratiques de bureau, les expériences de terrain ont constitué l’autre pan de la recherche. Un jeu d’échelles dans l’analyse – ce qui nous a permis d’alterner entre analyse de l’institution à analyse des individus, entre approche d’ensemble et approche des évènements – et un croisement des démarches quantitative et qualitative, a permis de faire émerger le principe de pratiques guidées par un fort interactionnisme entre agents du tribunal et justiciables.