Anthropologie du carnaval de Nice : politiques, professions et esthétiques de la fête
Auteur / Autrice : | Antonin Chabert |
Direction : | Valérie Feschet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 08/11/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'ethnologie méditerranéenne et comparative (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Tiphaine Barthélémy de Saizieu |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Adell, Cyril Isnart | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Jeanjean, Michel Rautenberg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Se fondant sur une ethnographie minutieuse, cette thèse propose une anthropologie du carnaval de Nice à partir des dynamiques, politiques, professionnelles et esthétiques. Les données recueillies permettent de comprendre la fabrique politique et institutionnelle de la fête aux regards des mécanismes touristiques qui la conditionnent. Les techniques de marketing festif, les stratégies évènementielles confèrent à ce carnaval une dimension touristique et consumériste. Cela dit, l’analyse ne peut être appréhendée uniquement sous l’angle des institutions ou d’une mécanique verticale et dualiste. Le modèle festif niçois, carnaval-spectacle, suscite aussi des discours d’opposition ainsi que des alternatives avec un contre-modèle permettant d’interroger la définition même du carnaval. Les formes de renouvellement, par exemple à travers le carnaval gay (Queernaval), témoignent d’une réappropriation de la fête par des acteurs locaux. Du point de vue technique, la construction du carnaval se définit comme un métier à part entire, structuré en entreprises spécialisées dirigées par des lignées familiales locales. Le choix de l’artisanat du carnaval peut être animé par une passion mais il peut également représenter une opportunité professionnelle. Enfin, la fabrique de la fête s’appréhende par sa dimension matérielle en sollicitant des techniques, des savoir-faire. La fabrication des objets, essentielle dans un défilé qui met en scène des éléments matériels, constitue un autre niveau d’analyse. Ces objets se définissent comme des créations de l’éphémère mais ils peuvent être aussi donnés, revendus, patrimonialisés changeant ainsi de statuts et de rôles au cours de leur biographie.