Thèse soutenue

Réactivité hétérogène de pesticides adsorbés sur des particules atmosphériques : influence des paramètres environnementaux sur les cinétiques

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Auteur / Autrice : Coraline Mattei
Direction : Henri WorthamÉtienne Quivet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie de l'environnement
Date : Soutenance le 16/07/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (France) - Laboratoire chimie et environnement (LCE) (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Benjamin Loubet
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Galsomiès
Rapporteurs / Rapporteuses : Marcello Brigante, Christian George

Résumé

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La contamination de l’environnement par les pesticides est ubiquiste et les preuves d’impacts sanitaires et environnementaux s’accumulent. Après application, une fraction des pesticides passe dans l’atmosphère où ils sont répartis entre les phases gazeuse, aqueuse et particulaire. La plupart des pesticides utilisés aujourd’hui sont semi-volatils et sont donc en partie adsorbés en surface de particules atmosphériques où ont lieu des réactions hétérogènes. La réactivité en phase gazeuse des pesticides est documentée contrairement à celle en phase particulaire qui est mal décrite. Ce travail expérimental a permis d’étudier l’influence de paramètres environnementaux (humidité relative, nature des particules, taux de recouvrement) sur la réactivité hétérogène de 8 pesticides (cyprodinil deltaméthrine difénoconazole fipronil oxadiazon pendiméthaline perméthrine tétraconazole). Ces composés étaient adsorbés sur des particules minérales (silices hydrophobe et hydrophile, sable d’Arizona) et ont été exposés aux principaux oxydants atmosphériques (ozone, radicaux hydroxyles (OH) et nitrates (NO3)). Les résultats ont montré que l’humidité relative, la nature des particules et le taux de recouvrement peuvent influencer les cinétiques de dégradation hétérogène par l’ozone et les radicaux OH. Ils ont aussi permis de mettre en évidence l’efficacité des radicaux NO3 pour la dégradation hétérogène des pesticides (temps de demi-vie hétérogène avec NO3 : 2 à 16 j contre 0,4 à >800 j avec l’ozone et 3 à >100 j avec OH). Ces résultats permettent une meilleure compréhension du devenir atmosphérique des pesticides et contribueront à la prédiction de la pollution de l’air par les pesticides.