Ecrire un opéra au XXIe siècle : la démarche sensitive de George Benjamin
Auteur / Autrice : | Armelle Babin |
Direction : | Nicolas Darbon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts. Musique et musicologie |
Date : | Soutenance le 07/06/2019 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Perception, Représentations, Image, Son, Musique (PRISM, UMR 7061) (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Albert Castanet |
Examinateurs / Examinatrices : Serge Lacasse | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Muriel Joubert |
Résumé
En considérant que la perception de la musique est pluri sensorielle, nous nous interrogeons sur l’espace qui se crée entre l’œuvre musicale et l’auditeur, défini comme une sorte de membrane ou de peau qui réagit de manière sensible. Nous pensons avoir décelé cet espace dans la rencontre particulière entre musique, texte et mise en scène à l’opéra, rencontre qui interpelle nos sens et agit aussi sur notre mémoire. Après avoir défini dans un premier temps ce que peut être le sens-sensible de l’art et de la musique, nous montrerons ensuite comment la démarche sensitive ou sensible est au cœur de la création lyrique contemporaine, à travers les opéras de Philippe Boesmans, Peter Eötvös, Kajia Saariaho et Ana Sokolović, et plus particulièrement dans Written on Skin de George Benjamin.Créé en 2012, cet opéra s’inspire de la légende médiévale du Cœur mangé. Martin Crimp, l’auteur du texte de Written on Skin, imagine trois anges contemporains ramenant à la vie un riche propriétaire et son épouse Agnès. L’un des anges devient enlumineur : il s’installe chez le propriétaire pour lui confectionner un livre, écrit sur la peau. Agnès s’y intéresse… Texte et musique mettent en jeu un véritable système organique et vivant qui interfère avec les sens et mobilise la mémoire. Comme dans toute histoire relationnelle, il y est question du désir, celui qui s’inscrit sur notre peau.