Thèse soutenue

La décision médicale dans le champ de l’Assistance Médicale à la Procréation : une étude sociologique sur les pratiques et les représentations des spécialistes de la reproduction

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Auteur / Autrice : Constance Schuller
Direction : Bertrand Pulman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 09/01/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (Paris)
Etablissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Jury : Président / Présidente : Séverine Mathieu
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Tain, Carine Vassy
Rapporteurs / Rapporteuses : Séverine Mathieu, Philippe Bataille

Mots clés

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Résumé

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Si la fécondation in vitro est une innovation biomédicale récente, datant seulement de 1978, le recours à l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) est rapidement entré dans les mœurs, au point que ses procédés participent aujourd’hui à plus de 3 % des naissances françaises. Les cliniciens et les biologistes de la reproduction jouent un rôle incontournable dans ce champ. Chefs d’orchestre de la rencontre des gamètes, ils sont également les principaux acteurs décisionnaires de l’accès et de la poursuite des traitements de l’infertilité. Pourtant, leur pouvoir décisionnel a moins été étudié que les conséquences de leur intervention en termes de vécu de l’infertilité, de parenté, de filiation et de genre. C’est précisément ce manque que cette recherche tente de pallier. Au croisement des sociologies de la santé, des professions, des organisations et de l’action, cette étude vise à éclairer la multiplicité des pratiques et des représentations des spécialistes de l’infertilité à travers le prisme des décisions médicales. Elle repose sur deux enquêtes, menées pendant plus de deux ans au sein de plusieurs centres d’AMP de la région parisienne, comprenant des observations de consultations et de réunions pluridisciplinaires, et des entretiens avec des patients et des spécialistes de l’infertilité. S’appuyant sur ce corpus de données, et guidée par un souci constant d’articuler les dimensions micro et macro sociologiques, cette investigation s’attache d’abord à resituer les contextes globaux et locaux dans lesquels s’inscrivent les choix des professionnels, puis à analyser les décisions relatives à l’accès à l’AMP et aux techniques médicales. In fine, cette recherche montre que la sélection des patients et les stratégies médicales, structurées dans des cultures propres à chaque centre, apparaissent comme des compromis trouvés par les acteurs qui composent avec un ensemble de contraintes pour adopter des pratiques en adéquation avec leurs valeurs et leurs représentations.