Thèse soutenue

Paléogénomique des dynamiques des populations humaines sur le territoire français entre 7000 et 2000 avant le présent
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Auteur / Autrice : Samantha Brunel
Direction : Eva-Maria GeiglThierry Grange
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé. Génétique
Date : Soutenance le 14/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Institut Jacques Monod (Paris ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Reiner A. Veitia
Examinateurs / Examinatrices : Eva-Maria Geigl, Thierry Grange, Reiner A. Veitia, Wolfgang Haak, Christine Keyser, Mélanie Pruvost, Etienne Patin
Rapporteurs / Rapporteuses : Wolfgang Haak, Christine Keyser

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Ces derniers 10 000 ans en Eurasie occidentale ont été marqués par des transitions culturelles qui ont profondément transformé les sociétés humaines : l’apparition et la diffusion du Néolithique, de l’Âge du Bronze et de l’Âge du Fer. La paléogénomique, en analysant les génomes anciens, s’est attelée à en décrire les processus démographiques sous-jacents dans diverses parties du continent. En France cependant, la fin de la Préhistoire est seulement connue par le biais de l’archéologie, et n’a pas encore été explorée par la génétique à l’échelle du territoire. Nous avons produit un large jeu de données comprenant les génomes mitochondriaux, marqueurs du chromosome Y et génotypes d’une sélection de loci nucléaires d’intérêt via une procédure d’enrichissement pour 193 individus datant du Mésolithique, Néolithique, Âge du Bronze et Âge du Fer à travers le territoire de la France actuelle. Nous avons également généré les génomes à faible couverture de 58 individus répartis sur les mêmes périodes et recouvrant partiellement ce panel. L’intégralité de ces résultats offre, pour la première fois, un aperçu des dynamiques des lignées maternelles et paternelles ainsi que du génome nucléaire sur une période recouvrant 5000 ans. Que ce soient les lignées parentales ou le génome, différentes dynamiques apparaissent entre le nord et le sud de la France durant le Néolithique, avec un degré variable d’incorporation des populations de chasseurs-cueilleurs autochtones dans les communautés de fermiers. Ils mettent également en évidence, peu avant le début de l’Âge du Bronze, un flux de gènes dominé par des hommes dont la signature génétique des bergers de la Steppe Pontique, une signature qui ensuite persiste durant l’Âge du Fer, alors que la population montre peu de différentiation à l’échelle du territoire français. Certains marqueurs phénotypiques observés au Néolithique arborent une fréquence proche de celle observée dans la population européenne actuelle, indiquant des épisodes de sélection positive pré-datant le Néolithique, tandis que d’autres montrent des fréquences différentes, signe d’une sélection en cours sur ces loci. Cette étude accroit notre compréhension de relations entre les différentes populations de la fin de la Préhistoire, à l’échelle de la France et de l’Europe.