Sur le problème à deux corps et le rayonnement gravitationnel en théories scalaire-tenseur et Einstein-Maxwell-dilaton
Auteur / Autrice : | Félix-Louis Julié |
Direction : | Nathalie Deruelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique. Physique théorique |
Date : | Soutenance le 25/09/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Laboratoire : AstroParticule et Cosmologie (Paris ; 2005-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Danièle Steer |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Deruelle, Antoine Folacci, Geoffrey Compère, Thibault Damour | |
Rapporteur / Rapporteuse : Antoine Folacci, Geoffrey Compère |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Avec la naissance de l’''astronomie gravitationnelle'', vient l’opportunité inédite de tester la relativité générale et ses alternatives dans un régime de champ fort jamais observé jusqu’alors : celui de la coalescence d’un système binaire d’objets compacts. Cette thèse propose d’étudier le problème du mouvement ainsi que du rayonnement gravitationnel d’un tel système en gravités modifiées, en y adaptant et en généralisant certains développements analytiques clés de la relativité générale. On montre d’abord comment étendre le formalisme ''effective-one-body'' (EOB) à une large classe de gravités modifiées, parmi lesquelles les théories scalaire-tenseur. Dans ces dernières, l’interaction gravitationnelle est modifiée par l’ajout d’un degré de liberté scalaire (sans masse) à la relativité générale. Le lagrangien à deux corps correspondant étant connu à l’ordre post-post-keplerien, nous construisons un hamiltonien EOB associé, décrivant le mouvement d’une particule test dans des champs effectifs. Ceci permet de simplifier la dynamique à deux corps et d’en définir une resommation ; et ainsi, d’en explorer le régime de champ fort, près de la coalescence du système. On ''s’attaque'' ensuite, et pour la première fois, à la description analytique d’un système binaire de trous noirs ''chevelus'', afin d’obtenir les formes d’ondes gravitationnelles (EOB) associées ; et ce, sur l’exemple simple des théories Einstein-Maxwell-dilaton, qui généralisent les théories scalaire-tenseur par l’ajout d’un champ vectoriel (sans masse). Pour ce faire, on calcule le lagrangien à deux corps à l’ordre post-keplerien ainsi que le flux d’énergie rayonnée à l’infini à l’ordre quadrupolaire. Tout comme en relativité générale, ces développements reposent sur la description de la trajectoire des trous noirs par les lignes d’univers de particules ponctuelles, décrites par une action ''skeleton'' généralisant celle, géodésique, de la relativité générale. Enfin, à l’aide des ''superpotentiels'' de Katz, que l’on généralise pour définir la masse (nœtherienne) d’un trou noir à ''cheveux'' vectoriel et scalaire, on montre que la première loi de la thermodynamique qui en découle est particulièrement adaptée, lorsqu’un trou noir est membre d’un système binaire, pour en décrire les réajustements éventuels sous l’influence d’un compagnon lointain. La thermodynamique des trous noirs est alors utilisée pour interpréter et discuter du domaine de validité de leur ''skeletonisation''.