Malaise dans la civilisation néolibérale : le discours du néolibéralisme et ses incidences subjectives
Auteur / Autrice : | Jérémie Clément |
Direction : | Christian Hoffmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Recherche en psychopathologie et psychanalyse |
Date : | Soutenance le 29/09/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Thibierge |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Thibierge, Michèle Benhaïm, Sidi Askofaré, Joël Birman, Dany-Robert Dufour, Regnier Pirard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Benhaïm, Sidi Askofaré |
Résumé
Loin de n’être réduit qu’à un simple système économique, le néolibéralisme est un authentique mode de gouvernement des hommes, et cela selon le seul principe du marché et de son mécanisme universel de la concurrence. Sa doctrine commande l’exercice global du pouvoir politique actuel. Notre début de XXIe siècle est aux prises avec les incidences à long terme de la mise à l’honneur des discours scientifique et capitaliste. À l’heure actuelle, nul n’est censé ignorer la loi du Marché. En diffusant et en imposant la rationalité marchande et entrepreneuriale dans les moindres domaines de l’existence humaine – santé, éducation, justice, monde universitaire, etc. –, le déploiement de l’économie de marché ne se limite plus à des sphères purement commerciales. D’une manière générale, la plus-value guide désormais toutes les économies humaines. La forme « entreprise » et la privatisation deviennent les nouveaux modèles sur lesquels se façonnent les normes de vie et d’existence, de société, mais aussi la norme subjective. L’asservissement politique aux forces du marché marque ainsi l’ensemble du champ social, du pouvoir étatique, aux institutions publiques, et jusqu’à l’individu même. Ce travail de recherche vise à démontrer que la diffusion extensive du discours néolibéral a des incidences sur le lien social et sur la subjectivité. En effet, le sujet divisé du langage s’inscrit toujours dans les discours qui l’environnent, avec un rapport renouvelé à son idéal, à sa jouissance, et à l’Autre. Nous montrerons, par l’examen critique et clinique de ces phénomènes structurants, comment ce sujet voit l’économie de ses valeurs et de son désir conditionnée par la nouvelle norme générale de la vie occidentale qui promet l’objet de jouissance parfait, dans un monde nouveau, plus libre, néo-libéral.