Une fin de siècle viennoise entre invention d'une tradition, tensions esthétiques et science de la musique : l'exposition internationale de théâtre et de musique de 1892
Auteur / Autrice : | Claire Couturier |
Direction : | Céline Trautmann-Waller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 12/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone | |
Jury : | Président / Présidente : Marc Lacheny |
Examinateurs / Examinatrices : Céline Trautmann-Waller, Marc Lacheny, Herta-Luise Ott, Jean-François Candoni, Florence Baillet, Valérie de Daran | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Herta-Luise Ott, Jean-François Candoni |
Mots clés
Résumé
Ce travail constitue la première thèse intégralement consacrée à l’exposition internationale de musique et de théâtre qui s’est tenue à Vienne en 1892. Il s’inscrit dans la continuité des recherches menées sur les expositions universelles et analyse le cadre général de l’exposition depuis sa genèse jusqu’à sa clôture, la scénographie, les différents événements et les principaux acteurs afin d’en comprendre le fonctionnement, la densité mais aussi la complexité. Une place importante est accordée aux échos que l’exposition rencontra dans la presse autrichienne et française. Parallèlement, il associe une étude des enjeux identitaires de l’exposition avec une analyse du point de vue de l’histoire de la vie musicale et de l’histoire des sciences musicales. Les contradictions entre l’idée de départ du projet et sa réalisation finale sont prises en compte, tout comme la diversité du public, la place des peuples de l’Empire ou encore celle des pays lointains présentés dans la section ethnographique. Ces interactions permettent d’aborder la « culture viennoise » comme réponse aux tensions de la fin de siècle et d’analyser les procédés mis en œuvre pour la définir. La question de la réception de l’exposition soulève aussi celle de la mise en scène du passé viennois et d’une tradition viennoise revisitée (reconstruction du vieux Vienne, renaissance du théâtre populaire) face aux transformations issues de l’industrialisation et de la transformation de la société. En croisant ces approches, il s’agit d’analyser en profondeur les enjeux et les conséquences de ce projet, dans le cadre d’une histoire culturelle sensible à leur dimension politique, artistique et scientifique.