Roman autobiographique et engagement : une antinomie ? (XXe siècle)
Auteur / Autrice : | Sarra Grira |
Direction : | Jeanyves Guérin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et linguistique françaises et latines |
Date : | Soutenance le 19/01/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Françoise Lemonnier-Delpy |
Examinateurs / Examinatrices : Jeanyves Guérin, Marie-Françoise Lemonnier-Delpy, Françoise Simonet-Tenant, Pierre-Louis Rey | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Françoise Lemonnier-Delpy, Françoise Simonet-Tenant |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comment concilier le récit d’une expérience personnelle qui met le “moi” écrivain au coeur de l’entreprise auctoriale avec le désir d’intervenir dans la chose publique et politique ? Et comment réunir ces deux dimensions dans l’espace poétique de la fiction afin que ni la biographie ni l’idée ne prennent le pas sur le romanesque ? C’est ce que nous nous sommes proposé d’étudier à travers les exemples de cinq oeuvres : La Maison du peuple de Louis Guilloux, L’Espoir d'André Malraux, La Conspiration de Paul Nizan, Les Mandarins de Simone de Beauvoir et Le Premier Homme d’Albert Camus. Il est apparu que nos auteurs n’ont pas seulement leur amitié ou leurs conflits en commun, mais également une vision convergente sur la manière de conjuguer leur vécu et les causes de leur temps, avec çà et là, les particularités propres à chacun, que nous avons tenté de mettre en lumière. La période que couvre le corpus allant de la fin des années 1920 jusqu’à la fin des années 1950, sa confrontation avec des théories littéraires qui ont fleuri à partir des années 1970 manifeste la pertinence des questions que continue à soulever une littérature engagée dont on a sonné le glas, et pas seulement sur le plan formel. Prenant ce corpus pour matériau d’analyse sans nous y restreindre, nous détaillons les questions de poétique et de genres littéraires que soulève la désignation “roman autobiographique”, les techniques de représentation et de transposition ainsi que la part de subjectivité qui préside à une écriture en situation, afin de déterminer comment une expérience personnelle se transforme en exercice esthétique pour aboutir à une éthique de l’action.