Thèse soutenue

Etude de la fléxoélectricité de nanosystèmes par le développement d'algorithmes mêlant approche atomistique et mécanique des milieux continus

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Auteur / Autrice : Gautier Lecoutre
Direction : Michel DevelNaoum DaherLaurent Hirsinger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pour l'Ingénieur
Date : Soutenance le 05/02/2018
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur et microtechniques (Besançon ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : FEMTO-ST : Franche-Comté Electronique Mécanique Thermique et Optique - Sciences et Technologies (Besançon) - Franche-Comté Électronique Mécanique- Thermique et Optique - Sciences et Technologies (UMR 6174) / FEMTO-ST
Jury : Président / Présidente : Jean-François Ganghoffer
Examinateurs / Examinatrices : Michel Devel, Naoum Daher, Laurent Hirsinger, Jean-François Ganghoffer, Philippe Lambin, Julien Yvonnet
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Lambin, Julien Yvonnet

Mots clés

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Résumé

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La flexoélectricité d’un matériau est sa capacité à se polariser électriquement sous l’effet d’un gradient de déformation. Bien qu’il existe dans tous les matériaux, ce phénomène est encore rarement utilisé car il est en général de très faible amplitude. Cependant, à l’échelle du nanomètre, la flexoélectricité est fortement augmentée. Le défi de ce travail est donc de proposer une modélisation multi-échelle permettant, d’une part, de caractériser et de quantifier les propriétés flexoélectriques et, d’autre part, de dimensionner un nanosystème mettant en évidence des effets flexoélectriques importants. Pour cela, nous avons choisi de nous intéresser à un nanosystème constitué d’un nanotube de carbone mono-paroi semi-conducteur. Dans le cadre des milieux continus, nous avons tout d’abord appliqué le principe des puissances virtuelles et la thermodynamique des milieux continus pour obtenir de façon systématique les équations constitutives d’un matériau aux comportements couplées semi-conducteur élastique électro-magnétique, en prenant en compte les gradients de déformation, de polarisation électrique et d’aimantation. En parallèle, dans le cadre d’une approche atomistique, nous avons développé un modèle numérique afin de simuler l’effet flexoélectrique inverse de nano-objets tels que des nanotubes de carbone décrits atome par atome, avec des dipôles électriques permanents et induits sur chaque atome. Moyennant quelques hypothèses d’homogénéisation, nous avons couplé ces deux approches et obtenu les équations reliant les quantités atomistiques, calculées dans la simulation, aux quantités macroscopiques correspondantes, utilisées dans les équations constitutives des milieux continus préalablement déterminées. Les premiers résultats mettent en évidence une variation importante des éléments de l’un des tenseurs de flexoélectricité en fonction du rayon et de la longueur du nanotube.