Thèse soutenue

L'histoire multiculturelle de l'élément gréco-byzantin en Italie méridionale du XIe au XVIe siècle : domination, acculturation, interculturation

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Eleni Mataragka
Direction : Bernard Doumerc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 04/07/2018
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Eirini Cheila
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Doumerc, Annick Peters-Custot, Benoît Joudiou
Rapporteurs / Rapporteuses : Eirini Cheila, Annick Peters-Custot

Résumé

FR  |  
EN

Le XIe-XIIe siècles, ont été élaborés en quatre chapitres : l’histoire politique et militaire, montrant l’agitation multiculturelle de cette période, une période transitoire dans un contexte profondément gréco byzantin, la géographie humaine (Langue, populations, gestion administrative, recherche anthropologique des Normands sur le territoire italien, droit, diplômes, monnaie, sceaux, art normand) présente l’interdépendance des événements historiques avec les conditions humaines, la coexistence et l’interculturation des Normands avec la culture greco-byzantine, l’organisation ecclésiastique qui, après le concile de Melfi (1059), a mis les nouvelles infrastructures épiscopales pour l’imposition de la papauté au détriment de l’Eglise grecque, malgré ses résistances pour en finir dans une situation de cœxistence de deux rites religieux pour un certain temps. Enfin, l’organisation monastique, se montre un peu plus compliquée en raison du début des Ordres religieux occidentaux, soutenus par la papauté, s’intégrant dans les communautés italo grecques. Pourtant, la culture grecque a perduré, surtout dans le monachisme de l’Italie du sud, sans pour autant nier la floraison du monachisme latin, résultant de la politique monastique normande. Ensuite, la dynastie souabe a suivi, en démontrant que l’histoire multiculturelle de la région se cristallise par rapport à l’élément grec, donnant une préséance à l’élément occidental. Cette partie a également été étudiée aux niveaux politique, ecclésiastique, monastique, notaire, judiciaire, langagier .Enfin, la dynastie angevine (1266-1442) a restauré ce qu’on appelle une polyphonie européenne dans le territoire de l’Italie du sud, malgré la volonté des rois angevins d’imposer le modèle monarchique. Cette partie a été étudiée aux niveaux politique, ecclésiastique et monastique. Les pouvoirs étrangers ont dominé tout au long des siècles en contribuant ainsi dans une mosaïque culturelle telle que l’identité ou les éléments identitaires des communautés italo grecques ont pu coexister avec toutes les cultures dominantes, puisant toujours leurs propres origines depuis la période de la domination de l’empire byzantin. Malgré la présence des diverses migrations ethniques et culturelles sur place, l’élément gréco-byzantin comme culture s’est avérée plus déterminant de façon qu’il ait perdure dans le temps.