Thèse soutenue

Sortir d'une pratique de toxicomanie par le biais d'un symptôme à l'occasion d'un traumatisme psychique : quelques considérations à partir d'une clinique psychanalytique du sujet et du lien social

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Auteur / Autrice : Felipe Drut
Direction : Sidi Askofaré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 25/05/2018
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Cliniques pathologique et interculturelle (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Marie-Jean Sauret
Examinateurs / Examinatrices : Sidi Askofaré, Michèle Benhaïm, Rajaa Stitou, David Bernard
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Benhaïm, Rajaa Stitou

Mots clés

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Résumé

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La présente recherche porte sur quelques contingences et destins de la libido unique des sujets concernés par notre étude et appelés couramment « toxicomanes ». La fonction de la drogue est parfois sujette à des bouleversements dans des conjonctures très précises que l’on peut bien appeler « contingentes ». En psychanalyse, la contingence est articulée au régime de la nécessité. Ces diverses conjonctures vont marquer un avant et un après inoubliable dans la vie du sujet. Ce sont des moments où une pratique de jouissance et une position narcissique inhérente à cette pratique commencent à être questionnées par le sujet. Rencontres traumatiques avec le réel de la sexualité et/ou la mort à partir desquelles il y a une remise en question des repères habituels de quelqu’un qui se prétendait un « in-dividu ». Cela nous montre que si les toxicomanies sont une préférence accordée à une certitude de jouissance-Toute, une préférence contre un désir ou contre une jouissance sexuelle, elle n’est pas définitive et fermée dans tous les cas. Il y a un reste de la sexualité qui résiste à toute guérison (un « a ») et dont le retour et l’insistance peut à des moments singuliers perturber l’économie libidinale d’un sujet toxicomane. Un reste dont un sujet peut tirer profit lors d’un traumatisme, par exemple, afin de se mettre au travail ou au moins pour qu’il nous adresse une souffrance qui l’interpellait avant le début de sa consommation. Bien que l’occasion soit contingente, sortir d’une toxicomanie par le biais d’un symptôme entendu comme une possible solution singulière reste une initiative du sujet qui portera la marque de la structure clinique. Il y a un remaniement des repères temporels du sujet d’une part, et un passage par l’affect de l’angoisse ou la honte d’autre part. Ces deux affects peuvent être des boussoles dans une cure, ainsi que des effets d’une destitution d’un narcissisme et d’une présence du signifiant dans le réel du corps et du langage. Une présence qui se fait de plus en plus évidente et indéniable, et qui mènera le sujet à s’adresser à quelqu’un qui prenne en compte le plus singulier de sa souffrance. Cette écoute est susceptible de mettre en place un transfert sur quelqu’un qui n’est pas un alchimiste mais quelqu’un qui, au contraire, apporte son manque.