Thèse soutenue

Les marins extra-européens employés par les compagnies maritimes impériales britanniques (1860-1960)

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Auteur / Autrice : Justine Cousin
Direction : Fabrice Bensimon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 05/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Jury : Président / Présidente : Gopalan Balachandran
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Charle, Margot C. Finn, Alessandro Stanziani

Résumé

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Cette thèse étudie les marins non-européens travaillant sur les navires à vapeur des compagnies maritimes britanniques desservant l’empire de la Grande-Bretagne, à partir d’archives métropolitaines et coloniales, mais aussi de témoignages oraux. Ces sources sont étudiées avec une approche d’histoire impériale, maritime, sociale et du travail. Les marins extra-européens viennent des Caraïbes, du sous-continent indien, de la péninsule arabique, d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Ils occupent des postes peu ou pas qualifiés dans les trois départements du bord, justifiés par des caractéristiques pseudo-scientifiques établissant une hiérarchie des origines. Leur recrutement est justifié leur faible coût salarial et de leurs horaires de travail étendus en comparaison de leurs collègues britanniques. Les postes de commandement étant réservés aux Blancs, les marins de couleur sont confinés à un rôle de subordonnés. Ces derniers subissent une ségrégation touchant leur logement et leur avitaillement, mais aussi leurs uniformes, contribuant à les mettre à part sur les navires à vapeur. Le recrutement des marins extra-européens se développe massivement à partir de 1849 avant de connaitre des restrictions à partir de 1905 et surtout de l’entre-deux-guerres. Certains s’installent dans les quartiers portuaires dans des environnement multi-ethniques, souvent dégradés et à l’écart du reste de la ville. Ils restent alors dans des pensions qui servent d’entre-deux culturel ou bien sont pris en charge par les missionnaires locaux. Certains s’installent dans leur propre logement et établissent des relations avec les femmes blanches, ce qui suscite périodiquement l’hostilité des hommes locaux.