L’ “exil” français de d’Annunzio (1910-1915). Reconstruction d’une expérience intellectuelle et littéraire
Auteur / Autrice : | Andrea Quarta |
Direction : | Davide Luglio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes italiennes |
Date : | Soutenance le 10/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität (Bonn, Allemagne), Università degli Studi di Firenze |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Littérature et culture italiennes (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Silvia Contarini |
Examinateurs / Examinatrices : Annamaria Andreoli, Marco Antonio Bazzocchi, Daniela Pirazzini, Teresa Spignoli |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La reconstruction de l’expérience intellectuelle et littéraire mûrie par Gabriele d’Annunzio durant son ‘exil ’ volontaire en France (1910-1915) a mis en évidence de nombreux aspects jusqu’alors peu analysés dans les travaux biographiques et critiques, ouvrant ainsi de nouvelle pistes de recherche. L’étude, conduite sur des documents inédits, vise à éclaircir les rapports d’amitié et de collaboration qu’il développa avec plusieurs personnalités françaises. Dans le cas de Marguerite Yourcenar, on a retrouvé les publications – jusqu’ici inconnues - qu’elle offrit à d’Annunzio, enrichies d’une dédicace autographe; un tel témoignage documentaire représente un facteur important dans la reconstruction de l’influence exercée par d’Annunzio à son égard. L’analyse de la relation d’Annunzio-Gide a fait émerger des éléments inédits (lettres et livres avec dédicace) qui changent en partie la perspective des études autour de ces deux figures, imposant une réécriture de l’histoire de leur rapport. D’autre part, concernant Paul Morand la recherche a révélé l’influence de d’Annunzio qui atteint son apogée dans France la doulce. En outre, des découvertes significatives ont été faites sur d’Annunzio lui-même, en particulier grâce à l’examen de ses notes, dont certaines complètement inédites. Une comparaison entre les citations (rapportées dans les “feuilles volantes”) et les livres présents dans sa collection privée a permis de démontrer que lors de la rédaction de certaines œuvres écrites en France, il se servit de sources littéraires françaises (De Lisle, Flaubert, Chateaubriand). Parmi elles, et cela constitue une nouveauté, figurent aussi des auteurs comme Claudel, Suarès et Barbusse, c’est-à-dire des intellectuels avec qui d’Annunzio était en contact direct pendant cette période.