Visions modernes d’une Angleterre éternelle. Généalogies et part hantée de l’œuvre photographique de Bill Brandt (1904-1983)
Auteur / Autrice : | Maud de La Forterie |
Direction : | Arnauld Pierre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 22/05/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Poivert |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Boulouch, Guillaume Le Gall, Alexander Streitberger |
Mots clés
Résumé
L’œuvre rigoureuse de Bill Brandt, au service d’une incontestable poésie, s’écoule sur près d’un demi-siècle et résume à elle seule les quatre grands genres de la photographie que sont le reportage social, le portrait, le nu et le paysage. Né à Hambourg en 1904, le déni de ses origines allemandes l’amena à s’identifier pleinement à l’Angleterre où il vécut la plus grande partie de sa vie, laquelle prit fin à Londres en 1983. Cette thèse a pour objet de mettre en évidence la trajectoire éminemment moderniste de Brandt, lequel a exploité au maximum le caractère réflexif de la photographie afin de satisfaire au mieux sa quête identitaire. Cette dernière, en prise avec les traversées géographiques et culturelles vécues par le photographe, s’articule autour de registres plus ténus ayant trait à la mémoire ainsi qu’aux perspectives historiques et généalogiques. Aussi, cette reformulation personnelle s’est accompagnée chez Brandt d’une reformulation de son œuvre et de sa pratique du médium jusqu’à en repousser les limites intrinsèques : portée par une appétence scopique, elle a exploré les ressorts spatiaux et diégétiques de l’image avant de tendre vers une sérénité haptique et sculpturale alors que le photographe accédait à sa pleine reconnaissance artistique, proposant ainsi une relecture des apports modernistes.