La tradition huayan et les développements de l’iconographie bouddhique en Chine (Ve-XIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Christophe Decoudun |
Direction : | Antoine Gournay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théorie et pratique de l'archéologie |
Date : | Soutenance le 18/01/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Noël Robert |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Girard, Siyan Jin, Vincent Lefèvre |
Mots clés
Résumé
Cette étude porte sur les productions iconographiques inspirées de la tradition huayan, l'une des principales écoles chinoises du bouddhisme mahāyāna, née de l’élaboration et de l'étude d’un texte, l’Avataṃsaka-sūtra (Huayan jing en chinois). L’analyse des œuvres se répartit en quatre chapitres. Le premier examine les premières figures du buddha sous sa forme dite de « buddha cosmique », c’est-à-dire dont les vêtements ou le corps, parfois l’auréole et la mandorle sont recouverts de figures plus petites qui se réfèrent au discours cosmologique du sūtra (et en particulier du Daśabhūmika-sūtra, un texte dédié à la méditation, autrefois indépendant et intégré ensuite dans l’Avataṃsaka-sūtra). Ces figures sculptées ou peintes, datant du Ve au IXe siècles, se trouvent principalement dans le Nord-Ouest de la Chine actuelle (Xinjiang et Gansu). Le second chapitre porte sur l’environnement imagier de ces buddhas du VIe au VIIe siècles et sur les premiers portraits sculptés de Vairocana, le buddha principal dans l’Avataṃsaka-sūtra. Ces images consacrées à la méditation furent réalisées dans le Shandong et le Henan actuels et marquées par l'influence d'autres écoles bouddhiques. Le troisième chapitre étudie le développement, sous l’influence du bouddhisme ésotérique, de nouveaux portraits de Vairocana et des bodhisattvas qui en émanent. Les rares exemples conservés se trouvent au Sichuan et datent principalement de la dynastie Song (XIe-XIIIe siècles). Le quatrième chapitre traite de différents types d'images mettant en scène ou combinant plusieurs figures. Tout d'abord, les représentations d’assemblées réalisées en peinture à Dunhuang (Gansu) sous la dynastie Tang (VIIIe-Xe siècles). Puis les images peintes ou imprimées, réalisées sous des Tang aux Song (VIIIe-XIIe siècles), qui illustrent le Gaṇḍavyūha-sūtra, la dernière section de l’Avataṃsaka-sūtra qui narre l’histoire d’un jeune Indien parti en pèlerinage pour atteindre l’éveil. Sont enfin abordés les maṇḍala, représentations métaphysiques et symboliques de l’univers sous forme de diagrammes associés à des symboles bouddhiques et à une ou plusieurs divinités.