Bernard Noël, langue et image, en deçà de la représentation
Auteur / Autrice : | Letizia Lupino |
Direction : | Serge Linarès, Ida Merello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 28/11/2018 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) en cotutelle avec Università degli studi (Gênes, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (Guyancourt, Yvelines ; 1998-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Michel Collot |
Examinateurs / Examinatrices : Serge Linarès, Ida Merello, Michel Collot, Paolo Tamassia | |
Rapporteur / Rapporteuse : Paolo Tamassia |
Mots clés
Résumé
Notre thèse envisage le rapport entre critique d’art et expression poétique dans l’œuvre de Bernard Noël. Elle comprend trois parties qui articulent sa prose d’idées artistiques avec son imaginaire et sa lyrique du regard et du corps.Dans un souci de représentativité, notre recherche suit certaines thématiques significatives traversant l’œuvre de Bernard Noël, de la critique d’art à la poésie. Les deux parties liminaires se fondent sur une sélection de critiques d’art. Dans la première, les écrits sur Ramón Alejandro et François Lunven donnent l’occasion de retracer la généalogie de la littérature d’art chez Bernard Noël. Sont ensuite traitées les critiques relatives à Magritte, Matisse et Masson, qui se révèlent fondamentales pour le parcours poétique de l’auteur. Sont enfin envisagées, à travers les textes sur Télémaque, Klasen, Debré et Wou-Ki, la figuration et l’abstraction, ces mouvements aux antipodes l’un de l’autre. La deuxième partie de la thèse fait dialoguer critique d’art et poétique. La progression de l’analyse permet alors de reprendre à nouveaux frais certains acquis de la section précédente. Les critiques consacrées à Moninot, à Fred Deux, à Moreau, à David et à Géricault sont rapportées de façon plus spécifique aux éléments qui constituent la poétique personnelle de l’auteur (représentation du corps, opposition corps-esprit, correspondances entre peinture et écriture). La pratique poétique de Bernard Noël fait l’objet de la troisième partie : il s’agit non seulement d’y déceler les modes d’expression versifiée du regard, notamment dans les poèmes inspirés par des œuvres plastiques (graphiques, picturales ou sculpturales), mais encore d’y relever les principes de collaboration régissant les livres de dialogue avec les artistes contemporains. Ce faisant, le prisme de la poétique de Bernard Noël permet d’interroger la notion de réalisme dans la peinture française, la période surréaliste, l’abstraction d’après-guerre, ou encore le mouvement de la nouvelle figuration.Notre corpus, qui ne se prétend pas exhaustif, est constitué de monographies de peintres significatives, tout autant que de textes issus de catalogues d’expositions. Il comporte des poèmes d’art et des livres à figures, tant il est vrai que la place de la peinture et de la sculpture est centrale dans l’œuvre de Bernard Noël. Son rapport à l’art conditionne, en effet, sa relation existentielle, esthétique, voire politique, à la société comme au monde.