Réévaluation de l'apport du nalméfène au traitement de l'alcoolodépendance
Auteur / Autrice : | Clément Palpacuer |
Direction : | Bruno Laviolle, Florian Naudet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique |
Date : | Soutenance le 08/11/2018 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | ComuE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Centre d'investigation clinique -- Rennes |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le nalméfène représente une option nouvelle dans le traitement de l’alcoolodépendance. Cette molécule a reçu une AMM européenne en 2013 pour réduire la consommation d’alcool des patients adultes ayant une consommation à risque élevé selon la classification de l’OMS (i.e. plus de 60 g d'alcool par jour pour les hommes, ou plus de 40 g par jour pour les femmes). Toutefois, les avis dans la littérature divergent quant à son intérêt. Nous avons donc souhaité réévaluer le rapport bénéfice-risque de cette molécule en appliquant des méthodes appartenant au domaine de la méta-recherche. Une première méta-analyse des essais randomisés contrôlés comparant le nalméfène par voie orale à un placebo nous a permis de mettre en évidence des tailles d’effet faibles sur les critères de consommation, avec un possible biais d’attrition dans les études. Dans une seconde méta-analyse en réseau évaluant l’efficacité, dans l’indication de réduction des consommations, du nalméfène à d’autres traitements également utilisés dans la prise en charge de l’alcoolodépendance, nous avons conclu à l’absence de preuve de haut niveau de l’efficacité des traitements pharmacologiques pour contrôler la consommation d'alcool chez les patients non abstinents souffrant de troubles liés à l’usage. Enfin, nous avons montré, à travers la réalisation d’un grand nombre de méta analyses, que les choix méthodologiques faits dans les essais randomisés contrôlés évaluant le nalméfène et la naltrexone dans la prise en charge de l’addiction à l’alcool entraînaient une variation substantielle de l’estimation de l’efficacité de ces deux traitements, phénomène également appelé « vibration de l’effet » des traitements.