Lire en excerpta : le recueil d'extraits contenu dans le manuscrit grec Naples, Biblioteca Nazionale II C 32
Auteur / Autrice : | Ottavia Mazzon |
Direction : | Brigitte Mondrain, Margherita Losacco |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'antiquité : histoire, archéologie, langues et littératures |
Date : | Soutenance le 08/03/2018 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Università degli studi (Padoue, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Fromentin |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Mondrain, Margherita Losacco, Valérie Fromentin, Michele Bandini, Antoine Pietrobelli, Antonio Rigo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michele Bandini, Antoine Pietrobelli |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les intellectuels byzantins ne lisaient pas les œuvres anciennes de manière passive : en lisant, ils avaient toujours le calame à la main pour corriger les fautes du texte, ajouter des notes ou des scholies marginales, pour rédiger des commentaires ou pour en tirer des citations, qu’ils déposaient dans des cahiers de notes. L’étude d’un recueil d’extraits permet de s’approcher en quelque sorte du bureau d’un érudit du passé, de comprendre quels textes il lisait, pourquoi et comment il sélectionnait les passages à citer. Le Neap. II C 32 est un des témoins les plus remarquables de cette pratique de lecture active et il constitue le reflet des intérêts de lecture d’un érudit ou d’un groupe d’érudits, qui avait l’habitude d’annoter les passages les plus intéressants de toutes les œuvres qu’il lisait. Le codex a été écrit par un seul scribe : on peut l’identifier comme Georges Galésiotès, célèbre copiste professionnel qui travailla pour la chancellerie du patriarcat de Constantinople pendant la première moitié du XIVe siècle. Le Neap. II C 32 n’est pas d’un cahier de notes mais il représente la mise au propre de plusieurs brouillons, qui recueillaient plusieurs anthologies d’extraits. L’ordre du contenu du Neapolitanus ne semble pas fortuit, mais il correspond probablement à un projet précis. Le codex peut être divisé en trois sections : la première contient les extraits tirés de la Bible (ff. 1-27) ; la deuxième ceux sélectionnés des ouvrages à sujet religieux (ff. 28-149) ; la troisième est dédiée à la littérature profane. L’analyse critico-textuelle a permis de tracer la place des modèles de certaines anthologies d’extraits dans le cadre de la tradition directe des ouvrages présents dans le codex de Naples.